lundi 7 novembre 2016

Vendredi 04/11/2016 (Luc 16,1-8) Le commerçant malin



Jésus dit à ses disciples : «Un homme riche avait un commerçant. On vient lui dire, que ce commerçant qui travaille pour lui, a gaspillé tout ce qu’il a. Alors le maître l’appelle. Il lui dit : » qu’est-ce que j’entends dire à ton sujet ? Tu vas me faire les comptes, de la façon dont tu as fait ton travail. Et tu ne pourras plus travailler pour moi ». Le commerçant pense en lui-même : « mon maître va me retirer mon travail. Qu’est-ce que je vais faire ? Je ne suis pas assez fort, pour travailler la terre. Et j’aurai honte de mendier. Voilà, je sais ce que je vais faire. Et quand j’aurai perdu ma place, des gens me recevront chez eux ». Alors il fait venir un par un, tous ceux qui ont quelque chose à payer à son maître. Il dit au premier : « combien tu dois payer à mon maître ? ». L’homme répond : « 100 tonneaux d’huile d’olive ». Le commerçant lui dit : « voici ton papier. Vite assieds-toi,  et écris 50 ». Puis il dit à un autre : » et toi, combien tu dois payer à mon maître ? ». L’homme répond : « 500 sacs de blé ». Le commerçant lui dit : » voici ton papier, écris 400 ». Le maître de ce commerçant malhonnête le félicita, parce qu’il avait été malin. Car les gens de la société sont beaucoup plus malins, dans le commerce les uns avec les autres, que les enfants de la lumière ».

« Seigneur, apprend-nous à partager tes richesses. Et à faire le bien avec notre argent »

Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.

Jésus nous raconte l’histoire,  d’un secrétaire comptable malhonnête. Jésus n’est pas d’accord avec lui, bien sûr : il faut bien lire la fin de cet Evangile. C’est sans doute une histoire qui est arrivée, que Jésus prend en exemple. Il nous faut  donc bien comprendre, la leçon que Jésus nous donne : « les gens de ce monde sont plus intelligents dans  leurs affaires, que les enfants de la lumière ».  Jésus  ne nous demande pas de détourner l’argent, comme ce secrétaire. Mais d’être intelligents dans les affaires d’argent. Et  de rester des enfants de lumière, dans ces affaires : Être intelligent, ce n’est pas avoir peur de l’argent. Au contraire, Jésus nous dit : « faites-vous des amis, avec les richesses de ce monde ». Nous restons amis avec les riches. Pas pour les encourager à détourner l’argent, mais pour les pousser à aider les pauvres. Et surtout, nous travaillons à changer la société. Pour construire un monde, où les pauvres seront respectés. Et où ils pourront vivre d’une manière humaine,  sans être exploités et utilisés : sans qu’on se serve d’eux, pour gagner de l’argent.
« On vient dire au maître, que son secrétaire gérant gaspille ses richesses ».Nous demandons à nos chefs d’Etat, de lutter contre la corruption, et les détournements d’argent. Nous demandons à nos dirigeants de déclarer leur fortune, pour voir ensuite s’ils ne se sont pas enrichis, sur le dos du peuple. Et de ne pas dépenser l’argent du pays, dans des choses inutiles, pour se montrer. Mais est-ce que les responsables du pays peuvent changer quelque chose, à eux seuls ?  Est-ce que la corruption n’existe pas à tous les niveaux : dans nos familles, dans les quartiers, dans les bureaux ?  Tant que chacun de nous n’aura pas changé dans ce qu’il fait, le gouvernement ne pourra rien faire : il n’y aura pas de bonne gouvernance, ni de vie citoyenne. Les détournements et les  problèmes continueront. Comment mettre la lumière de Dieu dans les affaires d’argent, à notre niveau, dans notre vie et dans notre travail ?
L’argent est nécessaire pour vivre. Sans argent, on ne peut ni se nourrir, ni se soigner, ni se loger. Jésus dira à la fin du monde « J’avais faim, tu m’as donné à manger, etc. » (Matthieu 25, 31-46).  Sans argent, on ne peut pas aider les autres. Mais l’argent doit servir aussi, pour développer le pays, et aider les gens plus efficacement. Si tu as de l’argent, tu peux lancer des projets, tu peux ouvrir des ateliers, tu peux ainsi donner du travail aux autres. Et en même temps, tu fais avancer le pays. Tu ne dois donc pas utiliser ton argent, seulement pour toi et ta famille. Il nous faut donc tous réfléchir, à la façon dont nous utilisons notre argent. Si tu as gagné de l’argent, tu ne dois pense pas seulement à toi-même. Grâce à Dieu. Tu penses aussi aux autres, spécialement aux pauvres. Dieu ne permet pas, que tu dépenses tout ton argent dans les fêtes, en oubliant ceux qui souffrent autour de toi.  Les premiers pères de l’Eglise ont dit : »Tout ce que tu as, en plus de ce qui est nécessaire pour vivre (le superflu), appartient aux pauvres «. Que faisons-nous avec l’argent que nous gagnons ?
Mais d’abord, nous devons nous demander, comment gagner notre argent. L’argent doit être propre. On le gagne par un travail honnête, pas en volant. Ni en détournant l’argent. Ni en refusant de payer nos travailleurs, ou ceux à qui nous avons commandé un travail. Déjà dans l’Ancien Testament, Moïse insistait pour qu’on ne fasse pas souffrir le travailleur, le pauvre, la veuve, l’orphelin et l’étranger. Qu’on ne les exploite pas, et que l’on ne profite pas d’eux (voir par exemple Deutéronome 24, 12-18). Plus tard, les prophètes ont également beaucoup insisté là-dessus. Par exemple Amos (2, 6-10). Mais aussi les autres prophètes, comme Malachie. De son côté, Paul explique (Actes 20, 33) : » Je n’ai désiré ni l’argent, ni  l’or, ni les habits de personne. C’est avec mes mains que j’ai satisfait mes besoins, et ceux de mes compagnons. En faisant cela, je vous ai montré clairement, que c’est en travaillant, qu’il faut aider les pauvres. Et nous rappeler cette parole du Seigneur Lui-même : ‘Il y a plus de bonheur, à donner qu’à recevoir ». Comment gagnons-nous notre argent ? Que devons-nous changer, dans notre façon de faire ?
 (voir ce que nous avons déjà expliqué plus haut, à propos de Mat 25,21, au 33° dimanche A). (vous pouvez relire ce que nous avons dit dans le 2° livre des commentaires d’Evangile aux dimanches 18 C p.262 et 19 C p.273. Et dans ce livre-ci au 28° et 32° dimanche B, et dimanche prochain : 26 C)).

 « Seigneur, tu es notre richesse. Merci pour tout ce que tu nous donnes ! »

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