samedi 25 mars 2017

26-3-17: 4° dimanche de Carême A : L’aveugle de naissance (Jean 9,1-41)


Jésus sort du temple. Il voit sur son passage un homme, qui est aveugle depuis sa naissance. Ses apôtres lui demandent : « Maître, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? ». Jésus répond : « Ni lui, ni ses parents. Mais c’est pour que l’action de Dieu se montre en lui. Nous devons faire le travail de celui qui m’a envoyé, pendant qu’il fait encore jour. Mais déjà la nuit arrive, et personne ne pourra plus travailler. Tant que je suis dans le monde, Je suis la Lumière du monde ». Quand Il a dit cela, Il crache sur le sol. Il fait de la boue, qu’Il met sur les yeux de l’aveugle. Puis Il dit : « Va te laver à la piscine de Siloé ». Ce nom veut dire : envoyer. L’aveugle y va, il se lave et quand il revient, il voit.
C’était un mendiant. Ses voisins, et ceux qui avaient l’habitude de le voir, disent alors  « Est-ce que ce n’était pas lui qui se tenait là pour mendier ? ». Les uns disent : « C’est lui ». Les autres disent : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble ». Mais lui, il dit : «  C’est bien moi ». Alors on lui demande : « Comment tes yeux se sont-ils ouverts ? ». Il répond : « L’homme qu’on appelle Jésus, a fait de la boue. Il m’a frotté les yeux, et Il m’a dit : » va te laver, à la piscine de Siloé ». J’y suis donc allé, et je me suis lavé. Et alors j’ai vu ». Ils lui demandent : « Mais lui, où est-il ? ». L’aveugle répond : « Je ne sais pas ». On amène aux pharisiens, cet homme qui était aveugle. Or c’est un jour de sabbat (le jour de la prière et du repos), que Jésus a fait de la boue, et qu’Il a ouvert les yeux de cet homme. A leur tour, les pharisiens lui demandent : « Comment cela se fait-il, que tu voies ? ». L’homme lui répond : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois ». Certains pharisiens disent : » celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu’Il ne respecte pas le repos, le jour de la prière ». Mais d’autres répondent « Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? ». Ainsi, ils sont divisés entre eux. Alors ils parlent à l’aveugle : « Et toi, qu’est-ce que tu dis de Lui, puisqu’Il t’a ouvert les yeux ? ». L’homme répond : « C’est un prophète ». Les pharisiens ne veulent pas croire, que cet homme qui voit maintenant, était aveugle. C’est pourquoi, ils appellent ses parents. Ils leur demandent : « Est-ce que cet homme est bien votre fils ? Est-ce qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il, qu’il voit maintenant ? ». Les parents répondent : « Nous savons que c’est bien notre fils, et qu’il est né aveugle. Mais comment il peut voir maintenant, nous ne le savons pas ! Et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus ! Interrogez-le, il est assez grand pour répondre ! ». Ses parents parlent ainsi, parce qu’ils ont peur des juifs. En effet, les juifs se sont mis d’accord, pour chasser de la maison de prière, tous ceux qui diraient que Jésus est le Sauveur, l’Envoyé de Dieu. C’est pourquoi les parents disent : « Notre fils est assez grand, interrogez-le ! ».
Pour la deuxième fois, les pharisiens appellent l’homme qui était aveugle. Ils lui disent : « Rends gloire à Dieu. Nous, nous savons que l’homme qui t’a guéri, c’est un pécheur ». L’homme répond : « Est-ce que c’est un pécheur, je ne sais pas. Mais il y a une chose que je sais, c’est que j’étais aveugle, et maintenant je vois ». Alors ils lui disent :  « Comment a-t-Il fait pour t’ouvrir les yeux ? ». L’homme leur répond : « Je vous l’ai déjà dit, et vous ne m’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre, encore une fois. Est-ce que vous voulez devenir ses disciples ? ». Alors ils se mettent à l’insulter : « C’est toi qui es son disciple. Nous, nous sommes les disciples de Moïse. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé. Celui-là, nous ne savons pas d’où il vient ». L’homme leur répond : « C’est ça qui est drôle ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Tout le monde sait, que Dieu n’écoute pas les pécheurs. Mais si quelqu’un lui rend honneur, et qu’il fait ce qu’Il veut, alors Il l’écoute. On n’a jamais entendu dire, qu’un homme a ouvert les yeux de quelqu’un qui est aveugle, depuis sa naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu Il ne pourrait rien faire ». Ils répondent : « Ttu es entièrement dans le péché, depuis ta naissance. Et tu veux nous enseigner ? ». Alors, ils le jettent dehors. Jésus apprend qu’on a chassé cet homme. Il va le trouver. Il lui demande : « Est-ce que tu crois au Fils de l’homme ? ». L’homme répond : « Qui est-il Seigneur, pour que je croie en Lui ? ». Jésus répond : «  Tu le vois, c’est Lui qui te parle ». Alors l’homme dit : « Je crois Seigneur ! ». Et il se met à genoux devant Lui. Jésus lui dit alors : « Je suis venu changer les choses, dans ce monde. Pour que ceux qui ne voient pas, puissent voir. Et que ceux qui voient, deviennent aveugles ». Les apôtres sont là. Ils entendent ces paroles. Ils demandent à Jésus : « Est-ce que nous sommes des aveugles, nous aussi ? ». Jésus leur répond : « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais vous dites : nous voyons ! Alors, votre péché reste avec vous            « Seigneur, viens ouvrir les yeux de notre cœur »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
- Jésus nous demande de changer nos pensées, dans cet Evangile. En effet trop souvent, quand quelqu’un est malade ou infirme, nous demandons : pourquoi est-il infirme ? Qui a envoyé ce malheur sur lui ? Car lorsqu’il y a la maladie, et encore plus la mort, nous cherchons toujours des responsables. Les apôtres avaient les mêmes idées que nous. Quand ils voient cet aveugle, ils demandent : qui a péché, pour qu’il soit aveugle ?  Est-ce que c’est lui, ou est-ce que ce sont ses parents ? Jésus est clair (n° 3) : « Il est aveugle, ni à cause de ses péchés, ni à cause de ses parents. Il est aveugle, pour que les actions que Dieu va faire sur lui, soient connues de tous…. Pendant qu’il fait jour, nous devons faire les actions de la lumière. Car la nuit arrive. Et dans la nuit, personne ne peut travailler. » Donc, la première chose que Jésus nous demande aujourd’hui, c’est de laisser toutes ces affaires de sorcellerie, de maraboutage, d’accusations et de malédiction : toutes les choses que font les hommes de la nuit. D’abord, ne pas le faire nous-mêmes. Ne jamais vouloir faire du mal aux autres. Mais ne pas accuser non plus les autres d’être sorcier, d’avoir marabouté les gens, ou même de leur avoir posé des problèmes. Jésus a parlé très clairement à ce sujet. « Tout homme qui se met en colère contre son frère, on l’amènera au tribunal. Même si tu accuses ton frère seulement d’imbécile, ou de fou, tu mérites d’aller dans le feu de l’enfer » (Mat 5,22). Mais traiter ton frère ou ta sœur de sorcier, c’est encore plus grave. Et pour que nous comprenions bien, Jésus ajoute : « Ne jugez pas les autres, pour que Dieu ne vous juge pas » (Mat 7,1). Déjà Dieu a donné ce commandement à Moïse : « Tu ne feras pas de faux témoignage » (Ex 20,16-Mat 19,18). Quand tu dis de quelqu’un : «  C’est un sorcier », est-ce que tu es sûr que c’est vrai ? Même si tu crois à la sorcellerie, quand tu dis : « C’est lui qui m’a maudit, c’est lui qui a marabouté mon frère », est-ce que tu es sûr que c’est bien lui ? C’est le devin, le marabout, le féticheur ou le charlatan qui l’a dit !  Mais est-ce que tu es sûr qu’il ne se trompe pas ?  Et qu’il ne te trompe pas ?  Une seule chose est sûre : c’est que ces accusations divisent nos familles, et elles entraînent trop de problèmes dans la société. Elles sont directement contre l’amour de nos frères, que Jésus nous demande. Il faut donc les laisser à tout prix.
- Jésus est la Lumière du monde. Si nous voulons entrer dans la lumière de Jésus, nous devons être clairs devant nous-mêmes, devant Dieu, et devant les hommes. Laisser les choses de la nuit, comme nous le demande Paul (1° Thes 5,4) : « Vous n’êtes plus dans la nuit. Vous appartenez à la lumière. Le jour du jugement ne doit pas vous surprendre, comme un voleur ». Et ensuite, marcher dans sa lumière. Jean nous dit (1° Jean  2,11): «  Celui qui a de la haine pour son frère, il est dans la nuit. Il marche dans le noir. Il ne sait pas où il va, parce que la nuit l’a rendu aveugle ». C’est pour cela, que Jésus a guéri l’aveugle de naissance. Pas seulement pour ouvrir ses yeux, mais surtout pour ouvrir son cœur. Comme Il l’a dit Lui-même  (Jean 12,35) : «  Marchez, tant que vous avez la lumière »
- Jésus est la Parole de Dieu. Il met d’abord de la salive, sur les yeux de cet homme. Pourquoi ? La salive, c’est le signe de la parole. Ce miracle nous montre toute la force de la Parole de Dieu. La Parole de Dieu peut vraiment nous guérir, elle nous permet de voir clair dans notre vie. Jésus envoie cet aveugle, se laver à la piscine de Siloé. En Araméen, Siloé veut dire « Envoyé ». Jésus est vraiment l’Envoyé de Dieu. Quand Il est accusé devant les pharisiens, l’aveugle dit : Jésus est un prophète. Pour nous Jésus est encore plus qu’un prophète, Il est le Fils de Dieu Lui-même. Il est le Fils de l’Homme. C'est-à-dire, cet Homme que le prophète Daniel a vu descendre du ciel dans la gloire de Dieu, pour venir sauver les hommes (Daniel 9,22).

Jésus fait de la boue avec la terre. Cela nous rappelle Dieu qui a créé l’homme, à partir de la terre. Jésus crée cet homme à nouveau. Il lui permet de commencer une vie nouvelle. Nous demandons à Dieu de faire de nous aussi, des personnes nouvelles.

Jésus demande à l’aveugle de faire quelque chose, pour être guéri : « Va te laver à la piscine ». Je me demande qu’est-ce que Jésus me demande de faire pour changer ma vie, pour être guéri dans mon cœur, et pour voir clairement le chemin que je dois suivre. Pour quelle chose, Jésus m’a-t-il déjà ouvert les yeux ?
 Les pharisiens demandent à l’aveugle : qu’est-ce que tu dis, de cet homme Jésus ? Si on me pose la question à moi, qu’est-ce que je vais répondre ?
Que faire ?  Aujourd’hui, Jésus nous demande, comme Il a demandé à l’aveugle : « Est-ce que tu as la foi ?». Qu’allons-nous répondre à cette question ?
-Jésus guérit un aveugle de naissance. Cela veut dire que cet homme n’a jamais vu. Il a souffert, toute sa vie. Cela nous demande d’être attentifs aux souffrances de nos frères. Surtout les souffrances de ceux qui sont handicapés, depuis leur naissance. Comme Jésus a aidé cet aveugle. Car ce sont eux sans doute, qui ont le plus de problèmes. Dieu nous appelle à avoir pitié d’eux, comme Jésus l’a fait. L’aveugle était là qui mendiait, et beaucoup passaient sans même le voir. Finalement qui était le plus aveugle ? Celui dont les yeux étaient fermés depuis sa naissance ? Ou les aveugles de cœur, qui ne voyaient même pas cet infirme qui souffre ? Nous demandons à Jésus de nous ouvrir les yeux, pour voir les souffrances de ceux qui nous entourent.
-Jésus est la Lumière du monde. Nous lui disons aujourd’hui, que nous voulons marcher dans sa lumière : être clairs. Et aussi éclairer les autres. D’abord par notre exemple, en faisant le bien. Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est ne pas nous conduire comme des pharisiens. Ils priaient beaucoup, mais ils refusaient que Jésus aide les gens, et qu’Il les guérisse le jour du Sabbat. Un jour de prière, où l’on refuse d’aimer les autres et de faire le bien, qu’est-ce que cela veut dire ? Les pharisiens étaient très sérieux, ils gardaient tous les commandements de Dieu. Mais ils étaient enfermés dans ces commandements, et aussi dans leurs traditions. Ils avaient même changé les bonnes traditions de leurs ancêtres, pour suivre leurs propres coutumes. Cela arrive encore très souvent aujourd’hui. Nous-mêmes, est-ce que nous sommes vraiment libérés par le Christ ? Est-ce que nous vivons notre vie chrétienne, d’une façon libre ? Ou bien, est-ce que nous  ne sommes pas enfermés dans les commandements, et nos traditions? Et encore plus mauvais, enfermés dans nos coutumes et dans nos habitudes ? C’est cela qui nous empêche de changer et d’avancer. C’est cela qui nous empêche, de vivre l’amour  de Dieu et l’Evangile en vérité. Jésus disait : « La vérité vous rendra libres » (Jean 8,32). Voir plus haut, le commentaire du 6° dimanche ordinaire.
-Les pharisiens poursuivent, ceux qui disent que Jésus est le Fils de Dieu, comme cet aveugle. Aujourd’hui encore, il y a beaucoup de croyants que l’on fait souffrir, à cause de leur foi. Nous-mêmes, sommes-nous prêts à supporter les souffrances à cause de notre foi, avec Jésus-Christ ? Que faisons-nous, pour soutenir et encourager, ceux que l’on fait souffrir de cette manière ? Et aussi, ceux que l’on fait souffrir à cause de leurs idées. Par exemple, ceux qui luttent pour la liberté, pour la justice, pour la paix, ou pour les droits de l’homme.
-Au n° 25, l’aveugle dit : « Je ne sais pas, si Jésus est le Fils de Dieu. Mais ce que je sais, c’est qu’Il m’a guéri ». C’est cela qui est important, pour lui mais aussi pour nous. Ce qui compte, ce ne sont pas nos paroles, ce sont nos bonnes actions. Ce que nous faisons, c’est cela que Dieu regarde, et aussi ceux qui nous entourent. Et non pas nos belles paroles, nos diplômes, ou notre belle maison.
-Au n° 34, les pharisiens chassent l’aveugle, en lui disant : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu veux nous enseigner ! ». Aujourd’hui encore, beaucoup de gens insultent leurs frères. Ils les méprisent, parce qu’ils n’ont pas été à l’école ; parce qu’ils sont pauvres, et mal habillés ; parce qu’ils sont mendiants, ou handicapés; parce qu’ils ne savent pas parler, qu’ils n’ont pas de travail, et ne parlent pas le français; et beaucoup d’autres choses. Nous-mêmes les chrétiens, nous traitons facilement les autres de païens, de pécheurs, ou de mauvais croyants. Quand nous faisons cela, nous nous conduisons comme les pharisiens. Dieu ne peut pas accepter que nous abaissions nos frères, que nous les insultions, et que nous méprisions les petits de la société. Car c’est pour eux qu’Il est venu. C’est eux qu’Il aime en premier. A la fin de la journée, je me demande : comment j’ai regardé les gens autour de moi aujourd’hui dans la rue, au marché ou  au stade, au travail ou à l’école ? Est-ce que c’était un regard de bonté ?  Ou un regard méchant et qui abaisse les autres, un regard mauvais.
-Comme toujours, nous nous rappelons que ce miracle a un sens. Car un miracle, c’est un signe. Quand Jésus guérit cet aveugle, c’est le signe qu’Il veut ouvrir les yeux de notre cœur. Il veut nous montrer le chemin de Dieu, Il veut nous faire entrer dans sa vie. Allons-nous accepter la lumière que Jésus nous donne ? Allons-nous ouvrir nos yeux, pour voir Dieu qui est présent dans le monde ? Et reconnaitre toutes les bonnes choses qu’Il fait, dans notre société. Et dans la vie de chacun de nos frères, qu’ils soient chrétiens ou non ? Allons-nous éclairer et conseiller, ceux qui nous entourent ? Pour qu’eux aussi ouvrent leurs yeux. Et qu’ils connaissent le chemin, dans lequel ils peuvent être sauvés.
Pour aller plus loin :
Dans cet évangile, il y a l’aveugle, à qui Jésus permet de voir. Et les pharisiens, qui pensent qu’ils voient, mais qui sont aveugles. Pas dans leurs yeux, mais dans leur cœur. Comme l’explique Jésus Lui-même (n° 39) : « Je suis venu dans ce monde, pour juger les hommes, pour que les aveugles voient. Et que ceux qui voient, deviennent aveugles (les pharisiens) ». C’est pourquoi Jésus leur dit : « Si vous étiez seulement aveugles, vous ne seriez pas coupables. Mais vous êtes coupables, parce que vous dites : nous voyons. Alors que vous ne voyez pas » (41). Ce sont eux qui doivent enseigner la loi, c’est à eux de conduire les hommes vers Dieu. Mais ils font juste le contraire, ils refusent Jésus et sa parole. Ils disent : « Nous sommes les disciples de Moïse ». Mais ils ont enfermé la loi de Moïse dans leurs coutumes et leurs traditions, qu’ils ne veulent pas changer. Ils ne veulent plus avancer sur le chemin de Dieu, et ils ferment la porte aux autres. Dieu est toujours prêt à nous pardonner nos péchés, et à ouvrir nos yeux. Mais il faut d’abord reconnaître que nous sommes aveugles, et aller vers Lui. Si nous disons « Je vois clair, je n’ai pas besoin de la lumière de Jésus, je connais la religion, je suis un vrai croyant », alors nous sommes devenus aveugles. Dieu ne peut plus rien faire pour nous, Jésus ne peut pas nous éclairer. 
Jésus a fait le bien, Il a guéri cet aveugle. Les pharisiens sont jaloux, et en colère. Et alors, ils disent du mal de tout le monde : de l’aveugle, de ses parents et de Jésus lui-même. C’est parce qu’ils ne veulent pas voir la vérité : que Jésus est le Sauveur du monde. Ils en arrivent même à dire, que ce n’est pas par la force de Dieu, que Jésus agit. Parce qu’un homme de Dieu ne pourrait pas guérir quelqu’un un samedi, le jour du sabbat. Pour terminer, ils chassent même l’aveugle du Temple. Ils le chassent de la communauté des croyants. C’est vraiment très grave.
Le vrai miracle de Jésus, ce n’est pas que l’aveugle voit avec ses yeux. C’est qu’il voit Jésus, qui est la Lumière du monde, avec son cœur (n° 5). Il ne voit pas seulement des choses, il trouve la vraie foi en Jésus. Cette foi en Jésus, c’est doucement, et peu à peu, que l’aveugle la trouve. Au début, pour cet aveugle, Jésus c’est seulement « L’homme qui lui a frotté les yeux, avec de la boue » (n° 11). Quand les docteurs de la loi l’interrogent, il dit « C’est un prophète » (n° 17). Ensuite il dit : « C’est un homme, qui est près de Dieu » (n° 31). C’est seulement quand il revoit Jésus, et que Jésus lui dit : « Je suis le Messie, l’Envoyé de Dieu pour sauver les hommes », qu’il peut dire « Je crois Seigneur » (n° 38). Qu’est-ce que cela nous montre ? Cela nous montre, que la foi ce n’est pas facile. Il faut du temps, pour arriver vraiment à croire en Jésus. Il faut tout faire, pour continuer à augmenter notre foi. La foi c’est comme un feu. Si tu n’y mets pas du bois régulièrement,  il meurt.  Des gens disent : « J’ai perdu la foi ». La foi ne se perd pas, comme on perd ses clés. Elle meurt, parce qu’on l’a laissée s’éteindre.
Nous sommes à la fois l’aveugle, et les enseignants de la loi, d’après les moments. Souvent, nous marchons avec Jésus. Nous croyons en Lui. Nous essayons de grandir dans la foi. Et nous lui disons merci, pour tout le bien qu’Il nous fait. Mais, est-ce que parfois, nous ne sommes pas aussi, comme les enseignants de la loi ? D’abord, nous sommes jaloux des autres, et même de Jésus qui leur fait du bien. Ensuite nous sommes orgueilleux. Nous jugeons les autres, nous les abaissons. Et même parfois, nous les chassons de la communauté, comme l’aveugle. En plus, nous nous sommes fait notre propre religion personnelle, avec notre façon de prier. Et surtout nos habitudes, que nous ne voulons pas changer. Et personne ne peut nous dire quelque chose, sur notre façon de faire. Nous refusons d’écouter, et de changer. A cause de cela, nous ne savons plus voir, ce que Dieu fait de grand dans le monde. Nous ne pouvons pas accueillir Jésus, qui vient à nous chaque jour, d’une façon nouvelle. Nous ne pouvons plus avancer sur le chemin de Dieu. Et en plus, nous fermons le chemin de Dieu à nos frères et nos sœurs.
Aujourd’hui, cela vaut la peine de prendre le temps, de relire lentement cet évangile. Pour bien le faire entrer dans notre cœur, et dans notre vie. Jésus est vraiment la lumière du monde. Il nous a éclairés par le baptême. C’est pour cela, que nos parrains et marraines nous ont présenté une bougie allumée : pour que nous vivions en enfant de lumière (Ephésiens 5,8). Non pas en faisant les orgueilleux, comme les enseignants de la loi. Mais dans l’humilité, la patience et la bonté. Aujourd’hui nous nous demandons : est-ce que j’ai les yeux ouverts, ou les yeux fermés ? Est-ce que j’ai un cœur ouvert à Jésus ? Et aussi ouvert à mes frères et à mes sœurs, autour de moi ? Comme les enseignants de la loi le disaient de cet aveugle, nous aussi nous sommes nés dans le péché. Mais justement, Jésus vient nous éclairer, et nous sortir de la nuit du péché et de tout mal. Pour nous faire entrer dans sa lumière, et dans la vie de Dieu. Jésus nous attend. N’ayons pas peur d’aller vers Lui, comme Il le dit Lui-même dans l’évangile d’aujourd’hui (n° 4) : « Tant qu’il fait jour, faisons les actions de Dieu. Car, quand la nuit arrive, personne ne peut plus travailler ».
Si nous sommes des parents, nous nous demandons : comment accompagner nos enfants dans la foi ? Eduquer nos enfants dans la foi, c’est ouvrir les yeux de leur cœur, et les faire entrer dans la lumière de Jésus. Les parents de cet enfant né aveugle aimaient leur fils. Mais ils avaient peur des juifs. Alors ils disent : « Interrogez-le, il a l’âge de répondre lui-même ». Ils ne prennent pas leurs responsabilités, devant les pharisiens. C’est difficile, mais c’est important pour nous de le faire. Voir le volume 4 : Avent-Noel aux pages 83, 146 et 180-189 : sainte famille. Le volume 6 : Semaine Sainte, table p.127 : enfants. Et le moteur de recherche de mon site http://armel.duteil.free.fr
Cet évangile nous montre aussi comment amener nos frères à la foi. Quand Jésus voit cet aveugle, Il ne commence pas à lui faire un discours, en disant : « Je suis le Messie ». Il part du problème de cet homme, qui veut voir. Il agit. Et Il le fait agir, pour qu’il prenne ses responsabilités. Il lui dit : « Va te laver la figure à la piscine ». Et c’est peu à peu que l’aveugle va connaître Jésus. Pour faire connaître Jésus à nos frères, il faut du temps. Il faut être patient. Il faut respecter leur liberté, et ne pas les forcer. Voir les bonnes choses qu’ils font déjà. Et non pas les insulter, comme l’ont fait les pharisiens : « Tu es né dans le péché, et tu veux nous enseigner ! » (n° 34). Il ne s’agit donc pas de faire de discours sur la religion, mais d’agir. De répondre aux besoins de nos frères, comme Jésus l’a fait. Et les aider à s’engager personnellement, et à prendre leurs responsabilités Alors ils comprendront peu à peu, que Dieu est Amour. Et que c’est Jésus, notre Lumière qui nous sauve.«

Merci Seigneur d’ouvrir les yeux de notre cœur, pour Te connaitre. Et pour aimer nos frères »

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