mercredi 8 mars 2017

Lundi 6-3 (Mat 25,31-46) : Le jugement dernier




Quand le Fils de l’homme viendra, comme un Roi avec tous ses anges, il s’assiéra sur sa chaise de chef, plein de gloire. Tous les peuples de la terre se rassembleront  5-3devant lui. Il séparera les gens les uns des autres. Comme le berger sépare les moutons des chèvres. Il mettra les moutons à sa droite, et les chèvres à sa gauche. Alors, le Roi dit à ceux qui sont à sa droite : « Venez, vous qui êtes bénis par mon Père. Recevez le Royaume que Dieu a préparé pour vous, depuis le début du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire. J’étais étranger, et vous m’avez accueilli chez vous. J’étais nu, et vous m’avez habillé. J’étais malade, et vous vous êtes occupé de moi. J’étais en prison, et vous êtes venu me voir ». Les justes lui répondent : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et nous t’avons donné à manger ? Avoir soif, et nous t’avons donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger, et nous t’avons accueilli chez nous ? Ou bien nu, et nous t’avons habillé ? Quand t’avons-nous vu malade ou en prison, et nous sommes allés te voir ? ». Alors le roi leur répond : » Je vous le déclare, c’est la vérité. Toutes les fois que vous avez fait cela, à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ».
Ensuite, le roi dit à ceux qui sont à sa gauche : « Partez loin de moi, vous qui êtes maudits par Dieu. Allez dans le feu qui ne finit pas, qui a été préparé pour Satan et tous les diables. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger. J’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire. J’étais étranger, et vous ne m’avez pas accueilli chez vous. J’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé. J’étais malade et en prison, et vous n’avez pas pris soin de moi ». Ils lui répondent : » Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, avoir soif, être étranger, nu, malade ou en prison, et nous ne t’avons pas aidé ? Le roi leur répond : « Je vous le dis, c’est la vérité. A chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne l’avez pas fait à moi non plus ». Et on les envoie, pour la punition qui ne finit pas. Pendant que les justes entrent dans la vie éternelle.
   « Jésus, apprends-nous à Te reconnaitre, dans le plus petit de nos frères »
Cet évangile du jugement dernier nous montre, ce qui est le plus important dans la vie chrétienne.
-D’abord que nous dit-il sur Jésus ?  « Il est le Fils de l’homme », c’est-à-dire le Fils de Dieu qui s’est fait homme, pour partager toute notre vie. Parce qu’Il nous aime. Il est le Roi du monde. « Il viendra comme un Roi, avec tous ses anges. Il s’assoira sur sa chaise de Chef, plein de gloire. Il est le Chef de tous les peuples, qui seront rassemblés devant Lui » (31). Il va juger tous les hommes, les morts et les vivants, à la fin du monde.
 Il connait le cœur des hommes, et tout ce qu’ils ont fait dans leur vie. C’est pour cela qu’Il peut les séparer, entre bons et méchants.  Il est présent dans tous les hommes. C’est pour cela qu’Il peut dire : « J’ai eu faim, tu m’as donné à manger ».
Il est aussi le Fils de Dieu (34). Il est vivant depuis le début du monde. C’est par Lui le Verbe de Dieu, que le Père a créé le monde.
-Quelle est la Bonne Nouvelle de cet évangile ? Jésus dit : « Venez les bénis de mon Père ». Dieu est notre Père, à nous aussi. Il nous bénit, et Il nous protège. Il nous garde dans toute notre vie. Dieu a préparé pour nous son Royaume, depuis le début du monde. Dieu nous aime depuis toujours.
Jésus connait toutes les bonnes choses que nous faisons. Aucune ne sera perdue. Et nous vivrons avec Dieu pour toujours, dans un bonheur total. Par Lui, nous sommes justes, et nous vivrons de la Vie éternelle (46).
-Que faire pour cela ? Les paroles de Jésus sont claires « Donnez à manger à ceux qui ont faim, et à boire à ceux qui ont soif. Accueillez l’étranger, et visitez les prisonniers. Habillez ceux qui sont nus, soutenez ceux qui sont malades ». Pour être chrétiens, c’est très simple ! Et c’est dans les petites choses, que nous vivons notre foi, quand nous aimons nos frères et nos sœurs. Même si tu n’as pas d’argent, tu peux au moins saluer l’étranger qui arrive, lui sourire et lui parler. Même si tu n’as pas d’argent pour acheter des médicaments, tu peux visiter le malade, lui parler et l’encourager, le conseiller et parler avec sa famille, et prier ensemble avec eux. Tu peux aussi partager ton repas, avec celui qui a faim. Même si tu n’en as pas beaucoup, au moins lui donner un verre d’eau. Finalement, c’est facile d’aimer Jésus. Nous le rencontrons chaque jour dans  nos frères. Et Il ne  nous demande que des petites choses.
Ceux de gauche demanderont à Jésus : « Quand t’avons-nous vu avoir faim ou être nu ? Quand avons-nous entendu que tu étais en prison, étranger ou malade ? ». Ce ne sont pas des gens méchants. Ils n’ont pas refusé d’aider les autres. Simplement ils ne les ont pas vus. Ils n’ont pas entendu leur appel. C’est cela le premier devoir du chrétien : faire attention à ceux qui l’entourent, essayer de voir leurs souffrances, chercher à comprendre leurs problèmes. Comme Jésus qui était attentif à tous les gens, surtout les petits, les enfants et ceux qui souffraient.
-Mais il faut quand même donner aux paroles de Jésus, toute leur dimension. Par exemple, pour ceux qui ont faim : Jésus n’a pas donné à manger, seulement à une ou deux personnes. Il a nourri plusieurs fois toute la foule : d’abord 4000, puis 7000 hommes, sans compter les femmes et les enfants. Il a guéri beaucoup de malades, et chassé de nombreux esprits mauvais, pas seulement quelques-uns. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que notre action doit s’étendre, au maximum de personnes possibles.
En plus, il faut agir sur les causes des souffrances des hommes.  Si nous les aidons pour un jour seulement, le lendemain ils retombent dans les mêmes problèmes. Nous avons aidé une personne, mais toutes les autres continuent à souffrir. Il nous faut donc agir tous ensemble, et transformer notre société. Par exemple, par rapport à la faim, il ne suffit pas de faire l’aumône. Nous connaissons tous le proverbe : « j’ai faim, ne me donne pas à manger, mais apprends-moi à pêcher ». C’est cela le travail de la Caritas : donner aux gens les moyens de travailler, pour faire vivre et nourrir leurs familles. Et lancer des projets de développement. Pour que les gens prennent leurs responsabilités. Et agissent par eux-mêmes.
Un autre proverbe dit : « une seule main ne peut pas applaudir ». C’est pourquoi, nous devons travailler ensemble. Pas seulement entre nous les chrétiens, mais avec tous les habitants du pays. Car ces paroles de Jésus s’adressent à tous les hommes, en particulier aux services publics. Nous devons donc travailler au niveau de tout le pays. En commençant dans nos quartiers, avec les chefs de quartiers, avec  les associations. Et aussi avec les mairies d’arrondissements, les ONG et toutes les organisations locales.
On dit que le Sénégal est le pays de la téranga (l’hospitalité, l’accueil). Mais  il y a encore beaucoup à faire, pour accueillir les étrangers chez nous. En particulier, ceux qui viennent des pays en guerre. Ou des pays, où les gens sont poursuivis à cause de leurs idées, parce qu’il n’y a pas de liberté, mais au contraire la dictature. Tous les émigrés et les réfugiés.
- Jésus nous dit : « Tout ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait ». Tous les hommes, même les plus petits, sont enfants de Dieu et petits frères de Jésus. C’est cela leur dignité. Si nous pensons à cela, nous aurons plus facilement le courage de les aider. C’est cela la vie chrétienne : Pas seulement aider les gens, mais reconnaitre le Christ qui est vivant en eux. Savoir que c’est Lui qui souffre de la faim, de la maladie, d’être seul ou en prison, dans chacun de nos  frères et de nos sœurs. Quand Paul est tombé sur la route de Damas, alors qu’il allait faire souffrir les chrétiens (Actes 9,4) « il entend une voix qui lui demande :’Saul, pourquoi me fais-tu souffrir ? Paul   demande :’Qui es-tu Seigneur ? Et la voix lui répond : ‘Je suis Jésus, que tu fais souffrir ! ». Et Jésus dit à ses apôtres : »Celui qui vous accueille, c’est Moi qu’il accueille ! Et celui qui accueille un juste, en tant que juste, il recevra la récompense du juste. » (Mat 10,40-42).
C’est Dieu qui a créé la terre, et qui nous la donne.  Ce qu’Il veut, c’est que nous construisions une terre, où tout le monde pourra vivre heureux,  manger à sa faim, et être en bonne santé. Une terre où tous les hommes, les enfants de Dieu, seront respectés et vivront en paix. Visiter les malades, c’est très bien. Mais ce que Dieu nous demande, c’est de lutter contre les causes de la maladie. Avoir une terre propre, sans saleté, sans inondations, sans ordures ou pollutions, pour pouvoir vivre en bonne santé. Avoir des services sociaux dans les mairies, où les gens sont bien accueillis et vraiment aidés. Que le personnel de santé s’occupe mieux des malades. Et que les responsables du pays mettent  en place, une sécurité sociale pour tous.
C’est très bien de visiter les prisonniers. Mais il ne faut pas oublier de soutenir leurs familles. Car c’est souvent la famille, qui souffre encore plus qu’eux-mêmes. Et le principal, c’est de lutter contre la délinquance, et toutes les choses qui amènent les gens en prison : lutter contre la drogue dans les écoles, et d’abord aider les parents à mieux éduquer leurs enfants ; soutenir les services sociaux et les éducateurs ; assurer une éducation des jeunes pour diminuer les vols et l’homosexualité ; donner une vraie éducation sexuelle, pour diminuer les viols, les avortements et les infanticides (quand on tue les bébés, avant ou après la naissance). C’est cela le travail de l’Eglise. A nous d’agir ensemble, en cherchant avec les autres la meilleure façon de le faire.
Car c’est chaque jour, que nous rencontrons Jésus qui a faim et soif, qui est malade ou en prison, qui est nu et étranger. A chaque fois, Jésus nous demande : « Qu’est-ce que tu vas faire pour moi ? »
Ce jugement dernier, c’est le jugement de tous les hommes. C’est pourquoi, nous devons enseigner ces paroles à tous les hommes, pas seulement aux chrétiens.
« Merci Seigneur, d’être présent dans chacun de nos frères, surtout les plus petits »

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