mardi 11 avril 2017

Dimanche des Rameaux –9-4-17– Mat 21, 1-11





Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : “Le Seigneur en a besoin”. Et aussitôt on les laissera partir. » Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »                                                     
« Seigneur notre Roi, viens nous sauver »
Cet évangile nous le connaissons bien. D’abord il nous montre qui est Jésus : Le Fils de David, le Béni de Dieu, « celui qui vient au nom du Seigneur », « le prophète Jésus, de Nazareth ».
Nous pouvons encore ajouter d’autres titres, que nous trouvons dans l’Evangile : « Le Fils du Très Haut, l’Agneau de Dieu, le Fils de l’homme ». Mais surtout, nous nous demandons : qui est Jésus pour moi ? Quel nom je préfère lui donner ? Car Jésus est mon ami. C’est important d’avoir un nom à nous, pour l’appeler avec amitié, et pour lui parler personnellement.
Jésus est le Fils de Dieu, qui vient nous sauver. Celui que le prophète a annoncé, Le Roi du monde. Mais Il n’est pas Roi, comme les autres. Rappelons-nous ce que nous avons dit, le dimanche du Christ-Roi (voir  le volume 3). C’est un Roi plein de bonté. Il n’écrase pas les autres. Au contraire, Il vient relever ceux qui sont tombés. Ce n’est pas un chef de guerre. Il n’entre pas à Jérusalem sur un cheval de guerre. Il vient sur un petit âne, plein d’humilité. Comme le dit le prophète Zacharie (9,9) : »Jérusalem, voici que ton Roi vient à toi, plein d’humilité. Assis sur une ânesse, et un petit âne, né pour servir”. Nous nous laissons toucher par cette parole, c’est vraiment ce que Jésus a fait : Il est né pour servir. C’est aussi ce que nous avons à faire.
Jésus a beaucoup d’amis, Il n’a pas de problème pour trouver un âne. Il envoie seulement ses apôtres dire : « Le Seigneur en a besoin ». Si nous sommes bons comme Jésus, dans nos difficultés, nous aurons des amis pour nous aider.
Jésus dit à ses disciples, qu’Il va être tué. Ceux-ci ne Le comprennent pas. Malgré tout, Jésus leur fait confiance. Il les fait participer à sa mission. Par exemple, quand Il leur dit d’aller chercher une ânesse, avec son petit âne. Ou ensuite, pour préparer le repas de la Pâque. Nous aussi, notre cœur est souvent fermé à la Parole de Dieu. Nous ne la comprenons pas. Ou même parfois, nous ne voulons pas la comprendre. Malgré tout, Jésus continue de nous appeler, pour continuer à travailler avec Lui. Aujourd’hui, nous voulons nous réveiller. Pour dire au Seigneur que nous voulons Le suivre, dans toute notre vie. Et travailler avec Lui, pour faire grandir son Royaume parmi nousz.
Jésus n’envoie jamais un disciple tout seul. Il les envoie toujours deux par deux, comme Il les a envoyés annoncer l’Evangile (Luc 10, 1). C’est ensemble, dans l’amitié, que nous pouvons faire le travail de Dieu.
Une grande foule acclame Jésus. Ils chantent : » Hosanna », c'est-à-dire  « sauve ! ». Et c’est bien  ce que Jésus est venu faire. Pour faire honneur à Jésus, les gens mettent leur manteau sur la route, pour qu’Il ne marche pas sur la terre. Ils coupent des branches d’arbres, et ils le mettent sur le chemin. Nous aussi, le dimanche des Rameaux nous coupons des branches d’arbres. Cela veut dire que nous voulons rendre hommage à Jésus dans toute notre vie. Sinon, ça ne sert à rien.
La foule a vu les bonnes choses que Jésus a faites. C’est pour cela qu’ils Le chantent. Mais nous, est-ce que nous savons voir les bonnes choses, que Jésus fait dans notre monde d’aujourd’hui ? Est-ce que nous Lui disons merci ?
Est-ce que nous Le faisons connaitre aux autres, comme la foule qui explique aux étrangers : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée » (n° 11) ? Pour acclamer Jésus, il y a les disciples, mais aussi la foule. C’est tous ensemble, que nous voulons annoncer la Parole de Dieu, et construire notre ville. Pour le bien de tous. Il s’agit de faire entrer Jésus dans nos quartiers, comme Il est rentré dans la ville de Jérusalem.
Il  y a aussi les animaux : l’ânesse et son petit. Et il y a la nature : les branches d’arbres. Cela nous montre que Jésus n’est pas seulement notre Roi, ni même le Roi de tous les hommes. Il est le Roi de l’univers, le Roi du monde entier. Si nous croyons en Jésus, nous devons aussi respecter le monde que Dieu a créé. Respecter les animaux, ne pas les faire souffrir inutilement. Protéger notre terre que trop souvent, nous cassons et salissons. Lutter contre la disparition des forêts et l’avancée du désert, les feux de brousse. Arrêter de tuer tous les animaux et tous les poissons dans la mer, etc. Pour plus de renseignements, voir mon site http://armel.duteil.free.fr. Taper le mot « ecologie » dans le cadre : recherche sur le site, en haut à gauche.
Toute la ville est agitée, parce que Jésus vient remuer la foule. Il lui demande de bouger et d’avancer. Nous les chrétiens, nous sommes souvent trop gentils. Nous voulons être tranquilles, sans problèmes, et sans inquiétude. Nous voulons bien nous entendre avec tout le monde. Mais Jésus est venu mettre les choses à l’envers. Il est venu changer le monde. Il nous demande de changer notre vie, sans avoir peur des réactions, comme Lui-même l’a fait. Qu’est-ce que je fais pour changer vie de famille, mon quartier, là où je travaille, là où je vais avec mes amis ?
La foule acclame Jésus. Mais quelques jours plus tard, poussés par les prêtres, ils diront à Pilate : « Tue-le sur la croix ». Cela arrive souvent. Des gens prient Dieu. Mais dès qu’il y a un problème, et que des gens mauvais viennent les conseiller, ils changent d’idées. Et ils oublient le chemin de Dieu. Nous nous étonnons parfois, que nos amis et nos frères nous abandonnent. Mais nous-mêmes, sommes-nous prêts à suivre Jésus, même dans la souffrance et les difficultés ?                                                   
« Merci Seigneur notre Roi, pour tout ce que Tu fais pour nous »
La première lecture de la fête des Rameaux (Philippiens 2, 6 à 11) nous dit : «  Jésus est Fils de Dieu, depuis toujours. Mais Il n’a pas voulu se jeter sur sa dignité de Fils de Dieu, pour être égal à Dieu. Au contraire, Il a tout laissé. Il s’est fait serviteur. Il est devenu semblable aux autres hommes, et Il a été reconnu comme un homme. Il s’est abaissé encore plus, Il a obéi à Dieu jusqu’à la mort, et la mort des esclaves sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a relevé, Il lui a donné un nom, qui est au-dessus de tous les noms. Quand ils entendent le nom de Jésus, tous les êtres se mettent à genoux, dans le ciel, sur la terre et sous la terre. Et toutes les langues disent que le Seigneur, c’est Jésus Christ, pour la gloire de Dieu son Père ». Donc Jésus s’est fait entièrement homme, comme nous. Il s’est abaissé. Il a souffert pour sauver les hommes. Il est mort pour sauver les hommes du monde entier, et de tous les temps. C’est pourquoi Dieu l’a ressuscité.
-Ce que Dieu a fait pour Jésus qui s’est fait homme, Il continue à le faire pour chacun des hommes. Surtout dans la vie des petits et des pauvres, et de tous ceux qui souffrent de l’injustice et de la méchanceté des hommes. Tous ceux qui sont exploités et dont on profite, en les faisant travailler pour rien et en devenant riches sur leur dos. Dieu continue à partager la vie des hommes.
C’est pourquoi, chacun d’entre nous, nous voulons suivre l’exemple de Jésus, et donner notre vie pour nos frères et pour nos sœurs. Nous portons nos propres souffrances, mais aussi les souffrances des autres, surtout de ceux qui souffrent injustement. Comme l’a écrit Blaise Pascal : « Jésus continue à souffrir et à mourir jusqu’à la fin du monde. Il ne faut pas dormir pendant ce temps-là ». C’est à nous aujourd’hui, de redonner courage à tous ceux qui sont écrasés.
-Cette lecture nous demande aussi, de laisser le péché. Dieu a créé Adam et Eve à son image, mais ils ont péché. Ils ont voulu devenir comme des dieux, comme le leur a dit Satan (Genèse 3, 5). Et alors, ils sont tombés dans le péché et dans la souffrance. Jésus a fait juste le contraire : Il n’a pas voulu se montrer égal à Dieu, alors qu’Il est vraiment le Fils de Dieu. Il s’est abaissé jusqu’à devenir un homme, jusqu’à la mort, et jusqu’à la mort des esclaves. C’est pour cela que Dieu l’a relevé. Il l’a ressuscité, et Il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, le nom de Dieu Lui-même. Justement parce qu’Il s’est abaissé et humilié. Pour que tous les hommes se mettent à genoux devant Lui. Et aussi les êtres du ciel : aussi bien les bons anges que les mauvais anges, les génies, les esprits et tous les démons. Et tous les êtres de la terre : Tous les hommes, sans oublier personne. Mais aussi les plantes et les animaux qu’Il a sauvés. Car Il a sauvé toute la création. Et donc aussi tout ce qu’il y a sous la terre : tous nos morts qui sont enterrés, tous nos ancêtres, sans oublier personne. C’est cela le chemin qui nous sauve, nous aussi : laisser le péché et nous abaisser, devant Dieu et devant nos frères.
Voilà les deux choses que cette lecture nous demande :
1) Vivre nos souffrances dans la foi. Et partager la souffrance de nos frères. Tout faire pour les libérer, surtout ceux qui souffrent le plus.
2) Laisser le péché et nous humilier devant Dieu et devant nos frères pour être relevés. Comme disait Jésus : « Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir. Et pour donner ma vie, pour le plus grand nombre des hommes »
 La souffrance et la mort de Jésus 

Après le récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem et la procession aux  Rameaux, l’Eglise nous fait revivre les souffrances et la mort de Jésus. Nous avons prié cet évènement, chaque vendredi au chemin de croix, pendant le carême. Aujourd’hui cherchons à le vivre d’une manière plus forte, pour découvrir plus profondément l’amour du Seigneur. Demandons-nous : comment vivre nos souffrances dans la foi ? Et comment soutenir ceux qui sont autour de nous, comme l’ont faits Simon de Cyrène et les femmes de Jérusalem ? Comme le deuxième voleur, ayons confiance dans la bonté et le pardon du Seigneur.
La Fête de Pâques approche. Bien sûr Jésus est croyant, il est aussi homme de son Peuple. Il veut donc célébrer cette fête des juifs, où on se rappelle ce que Dieu a pour libérer son peuple qui était esclave en Egypte. Pour faire alliance avec lui, et le faire entrer dans la terre qu’il lui a promise.
En même temps Jésus sait qu’il va mourir. S’il meurt pendant ces fêtes de Pâques, c’est parce qu’il est l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Comme l’agneau de Pâques, au temps de Moïse, a libéré le peuple. Jésus c’est celui qui va nous sauver par son sang, celui qui nourrit nos cœurs par son Corps dans la communion, et qui nous donne de vivre en communion avec Dieu et avec nos frères ; Celui qui nous fait entrer dans une Alliance nouvelle et éternelle, une Alliance d’amour et de paix. Qui nous libère, avec tous les hommes, dans toute notre vie et pour toujours.
Jésus nous aime jusqu’au bout, il veut sauver tous les hommes. Y compris les plus grands pécheurs, et les plus pauvres. C’est pourquoi, il va mourir cloué sur une croix. C’est la mort des esclaves, la mort la plus honteuse. Et aussi celle qui fait le plus souffrir, car elle dure très longtemps, dans de très grandes souffrances. Jésus se met du côté des plus petits de la société. Et du côté de ceux qui souffrent le plus. Jésus n’a fait que le bien pendant toute sa vie. Il a enseigné le peuple, pour lui montrer le chemin qui sauve les hommes. Mais les prêtres de sa propre religion, et les chefs de son propre peuple, le font condamner à mort. Les pharisiens ne veulent pas l’écouter parce qu’ils ne veulent pas changer leurs habitudes. Et aussi parce qu’ils veulent garder leur pouvoir, et qu’ils sont enfermés dans leur orgueil. Pourtant, ils savent bien que Jésus est un homme juste et bon. Et qu’il est aimé de tout le peuple. C’est pour cela qu’ils ont peur de l’arrêter pendant la fête de Pâques, pourtant c’est ce qu’ils vont faire finalement.
Voir mon livre de commentaires de la semaine Sainte. A retrouver également sur mon site.
« Merci Seigneur de donner ta vie pour nous sauver »

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