Sel de la terre et lumière du
monde : l’évangile nous invite à agir en chrétiens dans le monde.
• D’abord, le vrai sel de la terre, c’est Jésus lui-même. Il est venu rendre le monde meilleur, comme le sel rend meilleur nos aliments. Il est venu nous donner le goût des choses de Dieu.
Jésus est la lumière du monde. C’est lui qui nous remplit
de la lumière de Dieu, pour que nous puissions à notre tour éclairer nos frères
et nos sœurs. C’est pourquoi, comme la lampe, nous vivons branchés sur le
Christ. Et nous faisons tout, pour protéger la lumière que nous avons reçue.
Sinon, elle va s’éteindre. Comme la
bougie que l’on ne protège pas du vent.
Jésus a prononcé ces paroles sur la montagne, devant toute
la foule (Mat 5,1). C’est donc un appel à tous
les hommes, pas seulement aux chrétiens.
Comment pouvons-nous être le sel et la
lumière, dont le monde a besoin ? Le sel n’est pas fait pour
rester
dans la boite. La lumière n’est pas faite pour rester sous le boisseau (sous
une calebasse, ou le lit). Jésus nous demande d’être présents, dans ce monde : Travailler ensemble, être
solidaires les uns des autres, être présents pour agir avec là où les hommes et
les femmes travaillent, là où ils souffrent, là où ils essayent de construire
le pays. Chrétiens mais aussi citoyens. Nous sommes appelés à prendre des
engagements, et à tenir nos responsabilités. Tous, chacun personnellement, selon les qualités que
Dieu nous a données.
Jésus dit : « Vous êtes le sel de la terre » (pas seulement de la
communauté chrétienne). « Vous êtes
la lumière du monde » (pas
seulement de l’Église). Jésus nous appelle à nous engager dans la société, à
tous les niveaux, chacun selon les
possibilités que Dieu lui a données : maison, famille, quartier,
lieu de travail, loisirs et amis. Et
dans tous les domaines : culturel, social, économique et aussi politique.
Avec la force (le sel) et la lumière du Saint Esprit, nous prenons nos
responsabilités, en adultes dans la foi.
-Cependant nous sommes à la fois dans le monde, mais aussi différents du monde. Jésus nous
demande d’être des vrais chrétiens Nous ne pouvons pas vivre comme tout le
monde. Si nous suivons la mode, et les idées du monde, nous devenons petit à
petit inutiles. Comme le sel qui perd son goût. Que ce soit le monde
traditionnel, ou le monde moderne….. Nous sommes Chrétiens, nous agissons avec
un esprit chrétien.
Nous sommes une
minorité. Mais il suffit d’un peu de sel, pour donner du goût à tout le
plat. Nous devons donc apprendre à vivre, comme minoritaires dans la société.
Non pas nous imposer. Non pas demander des faveurs ou des privilèges. Mais
apporter le sel et la lumière de Jésus, simplement, dans l’humilité, dans les
petites choses de la vie de chaque jour.
Mais à condition de garder
la force du sel, et le goût des choses de Dieu. Jésus nous dit
clairement : »Si le sel perd
son goût, on ne peut pas lui rendre sa force ». Souvent nous
disons : nous les chrétiens, on ne nous respecte pas. C’est vrai que parfois
nous sommes traités injustement. Mais quelque fois, n’est-ce pas parce que nous
avons perdu la force du sel de Jésus ? Jésus nous dit : »Si le sel perd sa force, il ne sert plus à
rien. On le jette dehors. Et les gens marchent dessus ».
-On met du sel dans les aliments, par exemple les poissons,
pour les conserver. Et les empêcher de pourrir. N’oublions pas que le jour de
notre baptême, le prêtre nous a donné du sel. Et notre parrain ou notre
marraine, nous a remis une bougie allumée. Que faire pour ne pas pourrir, pour vivre notre baptême et les autres sacrements
dans la foi, et pour rester dans la lumière du Christ ?
Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres. Comment devenir Sel de la Terre, et
Lumière du Monde ? C’est en accueillant en nous, le sel et la lumière de
Dieu. Par la prière, les sacrements, la Parole de Dieu, et la vie en communauté,
dans notre famille. Soyons des gens ordinaires, qui partagent la vie de leurs
frères, mais remplis de l’amour et de la lumière de Dieu.
Savons-nous ce que nous sommes vraiment ? Nous avons
trop peur des critiques. Pourtant, ce que nous avons, personne d’autre ne
l’a : nous avons Jésus, le sel de la terre et la lumière du monde, le seul
Ressuscité. Il nous sauve et Il reviendra faire une terre nouvelle. Vivons dans
l’espérance !
Le sel fond et disparaît. On ne le voit plus. Et pourtant,
il continue à agir ! Nous nous mettons véritablement au service de nos frères et sœurs, et de la société, comme Jésus.
Comme Jean Baptiste, qui disait de Jésus : » Il faut qu’il grandisse, et que moi je diminue ! » (Jean
3, 30).
NOTE SUR LE SEL (Matthieu 5)Chez les Hébreux, le sel a une autre signification. Le Lévitique (2, 13) dit : « Tu saleras toutes les offrandes que tu offriras à Dieu, tu ne manqueras pas de mettre sur tes offrandes le sel de l’Alliance de Dieu ». Le sel c’est donc le signe de l’amour de Dieu et de son Alliance (son union et son engagement envers nous) que Dieu a fait avec les hommes. Quand Jésus nous dit : « Vous êtes le sel de la terre » cela veut dire aussi que nous devons faire grandir l’Alliance et l’amour de Dieu dans le monde.
Chez les nomades, on offrait du sel pour accueillir les étrangers et se montrer de l’amitié. Si nous sommes le sel de la terre, c’est pour accueillir tous les hommes et mettre de l’amitié partout où nous allons.
2 – Le sel purifie. On nettoie les plaies avec de l’eau salées. C’est un médicament. Le sel empêche de pourrir. On conserve le poisson ou la viande dans le sel. Comme le dit Dieu à son peuple (Ézéchiel 16, 14) : « A ta naissance on ne t’a pas lavé pour te nettoyer, on ne t’a pas frotté avec du sel pour te purifier, on ne t’a pas enveloppé dans des habits. Personne ne t’a regardé avec pitié pour faire ce qu’on devait faire pour toi ». On nous dit aussi que le prophète Élisée s’est approché des eaux qui étaient pourries et qui causaient beaucoup d’avortements. Il y a mis du sel en disant au nom de Dieu « Je rends ces eaux propres, il n’y aura plus ni mort ni avortement » et l’eau est devenue pure jusqu’à maintenant comme Élisée l’avait dit (2ème Rois 2, 21)
2° Jésus nous dit : « Vous êtes la lumière du monde ». Si tu marches dans la nuit, tu as peur, tu ne connais pas le chemin et tu tombes. Grâce à Jésus nous n’avons plus peur, ni des esprits mauvais, ni des hommes, ni du présent, ni de l’avenir, nous connaissons le chemin qui nous sauve, nous ne risquons pas de tomber. Maintenant que nous sommes éclairés par le Christ, c’est à notre tour de montrer aux autres le chemin qui nous sauve, de les libérer de la peur et de les soutenir dans toutes leurs difficultés, pour marcher dans le chemin de Dieu.
Si tu es dans la lumière, tu es heureux. Notre rôle, c’est de faire entrer nos frères et nos sœurs dans la lumière de Dieu. Ca se fera tout seul. Les gens ont envie d’être heureux. Si nous sommes heureux, grâce à Jésus Christ, ils le verront. Et ils viendront nous rejoindre d’eux-mêmes.
La nuit on se regroupe autour de la lumière. Notre responsabilité c’est aussi de rassembler tous les hommes dans l’amitié et l’entente, pour nous aider et nous soutenir les uns les autres pour faire avancer ensemble le pays et nous rassemblons les hommes autour de la lumière de Jésus Christ.
·
Quand on est dans la lumière, on reste éveillé.
Restons éveillés, par exemple, au temps des élections locales. L’engagement politique, c’est une course de
fond. Et c’est difficile de rester chrétien, dans ce milieu. C’est pourquoi,
beaucoup de nos frères et sœurs engagés se sont découragés. Ou bien ils
deviennent des politiciens, comme les autres. Il est donc important de soutenir
les chrétiens engagés dans la politique, de prier pour eux, et de les
conseiller …même si nous ne sommes pas du même parti, et ne votons pas pour
eux. C’est nécessaire d’abord, de se préparer à l’engagement politique : se
former intellectuellement (continuer d’apprendre et d’écouter, pour avoir des
bonnes idées), mais aussi spirituellement (grandir dans la foi). Et dans
l’amour pour garder le sens du service.
· Évangéliser,
ce n’est pas faire des discours. C’est simplement vivre en vrai chrétiens
« pour qu’ils voient vos bonnes
actions, et qu’ils disent merci à votre Père ». Jésus appelle les
jeunes, à être de vrais témoins du Christ dans leurs écoles et
universités : avoir des amis musulmans, et ne pas avoir peur de s’engager,
d’être responsable de classe ou délégué des étudiants. Et de même les adultes,
là où ils travaillent. Et tous ensemble, dans nos quartiers. Pas pour être
admirés, ou remerciés. Mais pour qu’ils disent merci à Dieu. Car si nous faisons le bien, ce n’est pas par nos
propres forces, c’est grâce à Dieu.
Nous sommes un fil électrique de branchement, une courroie
de transmission, entre Dieu et le reste du monde. Comme la lampe, nous pouvons
laisser passer le courant à travers nous. A condition d’être branchés sur le Christ. Nous pouvons nous laisser conduire par
le Saint Esprit, pour apporter la Lumière du monde, Jésus. Ou bien refuser
d’être ce fil, rester dans les les ténèbres et la nuit se répandra dans le
monde. Une lampe qui n’est pas branchée, même si elle est très jolie, elle ne
sert à rien. La Vierge Marie fut le
fil conducteur le plus beau qui soit! Aujourd’hui encore, Jésus nous pousse à
dire “ oui ” à la vie en Dieu. De la même façon que la Vierge Marie a dit “ oui
”, quand l’ange lui a demandé d’être la mère de Jésus, pour le bien de tous les hommes.
« La lumière
éclaire, tous ceux qui sont dans la maison » : la lumière de l’Évangile est pour tous, pas seulement pour les chrétiens. Nous ne pouvons pas
baptiser tout le monde. Mais nous pouvons aider tous ceux qui nous entourent, à
vivre les qualités de Jésus, et les
valeurs de l’Évangile. Dans leur propre religion, et dans leur vie de tous les
jours. Même s’ils ne viennent pas prier dans nos églises. Alors ils sont déjà,
dans la maison du Père, et dans le Royaume de Dieu. Comment faire cela ?
Simplement en vivant notre foi : « une ville construite sur une colline, on ne peut pas la cacher ».
Quelqu’un qui vit en vrai chrétien, ça se voit. Et il entraîne les autres par
son exemple, sans avoir besoin de parler.
« Merci Seigneur, de nous donner le sel de l’Évangile, et la lumière de la foi »
Dans l’Évangile de ce dimanche, qui vient juste après les Béatitudes, Jésus dit à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,13-14). Cela nous étonne un peu si nous pensons à ceux que Jésus avait devant lui quand il disait ces paroles. Qui étaient ses disciples ? C’étaient des pêcheurs, des gens simples… Mais Jésus les regarde avec les yeux de Dieu, et son affirmation se comprend justement comme une conséquence des Béatitudes. Il veut dire : si vous êtes pauvres en esprit, si vous êtes doux, si vous avez le cœur pur, si vous êtes miséricordieux, vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde !
Pour
mieux comprendre ces images, ayons présents à l’esprit que la Loi juive prescrivait
de mettre un peu de sel sur toute offrande faite à Dieu, comme un signe de
l’Alliance. Et puis la lumière, pour Israël, était le symbole de la révélation
messianique qui triomphe sur les ténèbres du paganisme.
Les
chrétiens, nouvel Israël, reçoivent donc une mission pour tous les
hommes : par la foi et la charité ils peuvent orienter, consacrer
l’humanité, la rendre féconde.
Nous
tous qui sommes baptisés, nous sommes des disciples missionnaires et nous
sommes appelés à devenir dans le monde un Évangile vivant: par une vie sainte,
nous donnerons de la « saveur » aux différents milieux et nous les
défendrons contre la corruption, comme le fait le sel ; et nous
apporterons la lumière du Christ par le témoignage d’une charité authentique.
Mais
si nous, les chrétiens, nous perdons notre saveur et si nous éteignons notre
présence de sel et de lumière, nous perdons l’efficacité.
Comme
elle est belle cette mission de donner la lumière au monde ! C’est la
mission qui nous avons. Elle est belle ! C’est aussi très beau de
conserver la lumière que nous avons reçue de Jésus, de la protéger, de la
conserver. Le chrétien devrait être une personne lumineuse qui apporte la
lumière, qui donne toujours la lumière ! Une lumière qui n’est pas sienne,
mais c’est le cadeau de Dieu, c’est le cadeau de Jésus. Et nous, nous portons
cette lumière.
Si le
chrétien éteint cette lumière, sa vie n’a pas de sens : il n’est chrétien
que de nom celui qui n’apporte pas la lumière, une vie dépourvue de sens.
Mais
maintenant, je voudrais vous demander : comme vous, voulez-vous
vivre ? Comme une lampe allumée ou comme une lampe éteinte ? Allumée
ou éteinte ? Comment voulez-vous vivre?
La foule répond: “Allumée!”
Lecture théologique et spirituelle
« Vous êtes le sel de la terre … Vous êtes la lumière du monde »
Commentaire tiré du Concile Vatican II Décret sur l’activité
missionnaire de l’Église Ad
Gentes, nn. 35-36
« L’Église
étant tout entière missionnaire, et l’œuvre de l’évangélisation étant un devoir
fondamental du Peuple de Dieu, le saint Concile invite tous les chrétiens à une
profonde rénovation intérieure, afin qu’ayant une conscience vive de leur
propre responsabilité dans la diffusion de l’Évangile, ils assument leur part
dans l’œuvre missionnaire auprès des nations. Comme membres du Christ vivant,
auquel ils ont été incorporés et configurés par le baptême, ainsi que par la
confirmation et l’Eucharistie, tous les fidèles sont tenus de coopérer à
l’expansion et au développement de son Corps, pour l’amener le plus vite
possible à sa plénitude (Ep 4, 13). C’est pourquoi tous les fils de
l’Église doivent avoir une vive conscience de leur responsabilité à l’égard du
monde, nourrir en eux un esprit véritablement catholique et dépenser leurs
forces pour l’œuvre de l’évangélisation. Cependant, que tous le sachent, leur
premier et leur plus important devoir pour la diffusion de la foi, c’est de
vivre profondément leur vie chrétienne. Car leur ferveur au service de Dieu,
leur charité à l’égard des autres apporteront un nouveau souffle spirituel à
l’Église tout entière, qui apparaîtra comme un signal levé sur les nations (cf. Is 11,
12), « lumière du monde » et « sel de la terre ». Ce témoignage de la vie
obtiendra plus facilement son effet s’il est rendu avec d’autres groupes
chrétiens, selon les normes du décret sur l’œcuménisme ».
[1] Le SEL,
que l’on utilise normalement sur la nourriture pour rendre les plats plus
savoureux, mais aussi pour les conserver, a ces significations symboliques
surtout dans le monde biblique:
1. Le sel
de l’alliance et de la solidarité. Dans l’Orient Ancien il existait un pacte du
sel, synonyme d’alliance inviolable.
2. Le sel
de l’amour. « Ayez
du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous » (Mc 9,50).
3. Le sel
de la vie. Au
Moyen-Orient on frictionne le nouveau-né avec du sel, pour lui donner vigueur
et vitalité (Ez.
16,4), mais
également pour éloigner les esprits du mal de son existence. C’est pour cela que, jusqu’à maintenant, on met du sel dans
l’eau bénite.
4. Le sel
du savoir. Nous
aussi, pour indiquer une personne sans intelligence, nous disons qu’elle est
« insipide » (sans sel). Mettre le sel de l’intelligence et de la
réflexion dans ses propres paroles signifie : devenir des personnes
capables de conseiller, de soutenir, de conforter et de guider les autres (Col
4,6).
5. Le sel
de la mort. L’eau
salée ne désaltère pas, le sel versé sur une blessure brûle, les étendues
de sel de la Mer Morte ne permettent pas la vie. Dans l’antiquité en Orient,
chez les Grecs comme chez les Romains, quand on voulait qu’une ville conquise
et rasée au sol soit considérée comme morte à jamais, on versait du sel sur ses
ruines.
6. Le sel de la malédiction. Dans la Bible, la « malédiction du
sel » est souvent citée: Dt
29,22; Jer 17,6.
7. Le sel
de la purification. Les
victimes, lors des sacrifices, étaient couvertes de sel pour devenir pures.
2 LA LUMIÈRE, qui éclaire et réchauffe, a ces significations :
1. Elle est la première créature que Dieu désire créer: « Que la
Lumière soit ».
2. Dieu lui-même est Lumière: « Dieu est
lumière, en lui il n’y a pas de ténèbres » (1Jn 1,5).
3. La Parole de Dieu est lumière: « Sa parole est une
lampe à nos pieds » (Ps 109,105).
4. Jésus lui-même se proclame la vraie lumière du monde venu éclairer chaque homme (Jn 1,5; 8,12).
5.Lumière source de vie: le monde immense dans l’obscurité
mourrait, comme meurt une plante.
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