Ne pas suivre les enseignants de la loi
« Seigneur apprends-nous la justice et l’Amour «
Qui est Jésus ?
Jésus est exigeant. Il n’a pas peur de faire des reproches aux scribes
(ceux qui enseignaient la Parole de Dieu). Ce n’est pas par méchanceté, c’est
pour qu’ils changent. Comme dit le proverbe : « qui aime bien, châtie
(corrige) bien ». Jésus cherche la
justice, il est pour la vérité. Il ne peut pas accepter, que les gens se
servent de la religion, pour leurs propres intérêts. Ou pour prendre la
meilleure place, aux fêtes et aux repas. Il peut encore moins accepter, que des
gens se montrent comme des vrais croyants. Et que par derrière, ils volent des
veuves, ils profitent des petits, et ils font souffrir les pauvres.
La Bonne Nouvelle : On nous dit, que la foule écoutait
Jésus avec plaisir. La Parole de Dieu nous rend heureux.
Que faire ? Pour
mieux comprendre ce que JESUS dit aux pharisiens, nous pouvons lire la suite de
cet Evangile (Mat 23,13-36. Ou Luc 11,37-42). Ses paroles peuvent nous sembler
très dures. Est-ce que JESUS est méchant ? Pas du tout ! Mais comme
le dit Saint Jean, JESUS savait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. IL savait
que les pharisiens étaient enfermés dans leurs traditions. Ils étaient sûrs
d’être des vrais croyants, à cause de leurs prières, et de leurs aumônes. Jésus
devait donc parler très fort, pour les
réveiller, et les faire changer de vie. Et nous, est-ce que nous sommes prêts à changer de vie, pour suivre
Jésus ?
Qu’est-ce que JESUS leur
reproche ? Les pharisiens donnaient 10% de ce qu’ils gagnaient (la dime).
Par exemple, quand ils vendaient les
plantes de leurs jardins. Mais ils ne respectaient ni l’Amour, ni la Justice.
Ils ne payaient pas justement leurs travailleurs : ils profitaient d’eux,
et les faisaient souffrir. Ils volaient les veuves (Marc 12,39). Ils ne
pensaient pas aux pauvres, mais plutôt à gagner le plus d’argent possible. Et
ils pensaient qu’en donnant 10% de
leurs bénéfices au Temple de Jérusalem, DIEU allait leur pardonner toutes les
mauvaises choses qu’ils faisaient. Et oublier leurs injustices. JESUS leur dit
clairement : ce qui compte, c’est
la justice, et l’Amour de nos frères. Nous-mêmes, est-ce que nous ne nous
conduisons pas parfois, comme ces
pharisiens ? Donner de l’argent à l’église ne suffit pas. Dieu regarde
notre cœur, et notre vie.
Les pharisiens priaient beaucoup, ils connaissaient très bien la
Parole de DIEU. Mais Ils en profitaient pour se faire voir, et admirer par les
autres hommes. JESUS ne peut pas accepter, qu’on se serve de la parole de DIEU,
pour se faire honorer et féliciter. Au contraire, nous devons nous mettre au service de la parole de
DIEU, et de son Royaume. JESUS les prévient : « vous voulez vous élever, mais les gens vont vous marcher dessus,
sans même le savoir. Vous serez comme des tombeaux, que l’on ne voit même
plus ». Car vous êtes morts dans vos cœurs. Un vrai croyant ne peut pas être orgueilleux. Sinon, il est déjà
mort dans son cœur. Le Royaume de Dieu,
c’est l’humilité. Comme Jésus,
qui s’est abaissé : Il est descendu du ciel, pour venir nous sauver, Lui,
le Fils Unique de Dieu lui-même ! Comment
nous faire petits devant nos frères, à l’exemple de Jésus ? Comment nous mettre au service de la Parole
de Dieu, au lieu de vouloir en profiter pour nous faire admirer ?
Un maître de la loi se révolte en disant : « tu nous insultes, nous aussi ». Souvent, nous faisons
la même chose. Nous disons : « ce
n’est pas pour moi, je ne suis pas comme les autres ! Ce sont les
mauvais qui se conduisent comme ça»…Aujourd’hui, prenons ces paroles pour nous-mêmes, et non pas pour les autres.
Mettons-nous en face du Seigneur en vérité ! Sans nous décourager, dans la
confiance et la vérité.
Qu’est-ce que JESUS reproche aux docteurs de la loi (n°46) ?
C’est aussi d’avoir fait de la religion, une chose lourde à porter. Et de
demander aux autres de faire des choses, qu’ils ne font pas eux-mêmes. Alors
que JESUS disait : « mon bagage
est facile à porter. Ce que je demande est facile à faire. Car JE suis doux et
humble de cœur » (Mt 11,29). Nous-mêmes, qu’avons- nous fait de notre
religion ? Est-ce que nous n’en avons pas fait, quelque chose de lourd et
de compliqué ? Comment être doux et
humble de cœur, comme JESUS ? Comment aider nos frères et nos sœurs, à
porter le poids de la vie, et les soutenir dans leurs difficultés ?
« Seigneur, merci de nous aider à vivre notre foi, dans la
vérité, l’humilité, et l’amour des autres »
2) Jésus félicite la veuve pour son offrande
Puis Jésus s’assoit, à côté de l’endroit où
l’on apporte les offrandes pour le Temple, la maison de Dieu. Il regarde,
comment la foule vient donner de l’argent. Beaucoup de riches donnent beaucoup
d’argent. Une pauvre veuve arrive. Elle met deux petites pièces de monnaie, de
quelques centimes. Alors Jésus appelle ses disciples. Il leur dit : « Je vous le dis,
c’est la vérité. Cette pauvre veuve a mis dans les offrandes, beaucoup plus que
les autres. Car les autres ont donné de l’argent, dont ils n’avaient pas
besoin. Mais elle, dans sa pauvreté, elle a donné tout ce qu’elle avait pour
vivre ».
« Seigneur,
aide-nous à vivre en frères, avec tous »
Jésus voit les bonnes choses que nous faisons, comme il a vu
l’offrande de la veuve. Jésus nous aime, il aime les pauvres et les petits.
Jésus bon regarde les gens
avec amour
Que faire ? Que
fait JESUS ? Il y a une grande foule, et beaucoup de bruit dans le Temple
de Jérusalem. Mais JESUS regarde autour de LUI. Et nous, est-ce que nous savons regarder, pour voir nos frères et nos
sœurs qui souffrent, qui sont tristes,
qui sont malades, ou qui sont écrasés et rejetés ? Est-ce que nous les
regardons, avec des yeux pleins d’Amour, comme JESUS ?
Au Temple, les apôtres ne voyaient que les riches, qui
apportaient beaucoup d’argent en
offrande. Jésus lui a vu la pauvre veuve, et il a compris ce qu’elle faisait. Nous
cherchons à aimer ceux qui nous entourent, comme Jésus l’a fait pour la veuve,.
Et d’abord, à les regarder avec un œil bon. Et à voir les bonnes choses qu’ils font, même si elles sont petites.
Souvent, dans nos églises, ceux qu’on regarde ce sont les
riches : ceux qui font de grandes aumônes, et de grandes prières. Ce sont
eux qui se montrent, ce sont eux que l’on honore. Souvent, ce sont eux que l’on
choisit comme responsables de nos CEB, de nos mouvements ou de nos autres
organisations. Comment donner leur
place, aux pauvres et aux petits, dans notre Eglise ? Et dans notre
société ?
Cette veuve a donné, tout ce
qu’elle avait pour vivre, parce qu’elle avait confiance en Dieu. Et elle savait, que Dieu ne l’abandonnerait pas.
Nous aussi, nous mettons notre confiance en Dieu, quelles que soient les
difficultés de notre vie.
JESUS comprend les choses de l’intérieur, pas seulement d’après les
apparences. C’est vrai que ce que la veuve a donné, c’est petit. C’est beaucoup
moins, que ce que les riches ont donné. Mais JESUS sait « qu’elle a offert, tout ce qu’elle a pour
vivre ». Et nous, comment
jugeons nous les choses : à partir des apparences, ou d’après l’Evangile ?
Comment avoir les pensées de JESUS,
dans ce que nous faisons ? Pour cela, il ne suffit pas de réciter des
prières. Il nous faut lire la parole de DIEU, et la méditer dans notre cœur (y
repenser doucement, en écoutant le Saint
ESPRIT). Il faut nous retrouver aussi, pour réfléchir avec nos frères et sœurs
chrétiens : en réunion de C.E.B, de mouvement d’action catholique, ou
d’autres groupes de réflexion chrétienne. Pour peu à peu changer nos pensées,
et nos façons de regarder et de juger les gens.
Il faudra du temps pour cela. C’est pourquoi, il faut commencer tout
de suite.
« Seigneur, merci de voir les bonnes choses que nous
faisons ! Et d’être du côté des plus petits »
Quand l’Eglise est humble et pauvre, alors elle est
«fidèle » au Christ, sinon elle a la tentation de briller « par sa
propre lumière » plutôt que d’offrir au monde la lumière de Dieu. Voilà ce
qu’a affirmé le Pape François durant l’homélie de la Messe de ce lundi matin,
célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.
Donner beaucoup et publiquement, parce qu’il existe une richesse qui se
nourrit d’ostentation et jouit de la vanité. Et donner le peu que l’on a, sans
attirer l’attention sinon de Dieu, parce que c’est Lui le tout en qui se
confier. Dans le récit évangélique de la veuve qui sous les yeux de Jésus met
ses seuls petites économies dans le trésor du temps, alors que les riches y
avaient jeté de manière ostentatoire de grosses sommes mais pour eux
superflues, le Pape retient deux tendances toujours présentes dans l’histoire
de l’Eglise. L’Eglise tentée par la vanité et l’Eglise pauvre, qui –affirme le
Pape, « ne doit avoir d’autres richesses que son Epoux », comme
l’humble femme du temple :«J’aime voir dans cette figure l’Eglise qui est d’une certaine manière est un peu veuve, parce qu’elle attend son Epoux qui reviendra. Mais elle a son Epoux dans l’Eucharistie, dans la Parole de Dieu, dans les pauvres, oui : mais elle attend qu’il revienne, non ? Cette attitude de l’Eglise…Cette veuve n’était pas importante, le nom de cette veuve n’apparaissait pas dans les journaux. Personne ne la connaissait. Elle n’avait pas de diplômes…rien. Elle ne brillait pas de sa propre lumière. Et je vois en cette femme ce que doit être l’Eglise. La grande vertu de l’Eglise est de ne pas briller de sa propre lumière, mais de briller de la lumière qui vient de son Epoux. Qui vient de son Epoux. Et durant les siècles, quand l’Eglise a voulu briller de sa propre lumière, elle s’est trompée ».
« C’est vrai, reconnaissait le Pape François, que parfois le Seigneur peut demander à son Eglise de briller un peu de sa propre lumière », mais cela veut dire, ajoutait le Pape, que si la mission de l’Eglise est d’illuminer l’humanité, la lumière qui est offerte doit être uniquement celle que l’on reçoit du Christ dans une attitude d’humilité :
Il faut briller de la lumière de Dieu
«Tous les services que nous rendons dans l’Eglise, c’est pour nous aider à cela, recevoir cette lumière. Et un service sans cette lumière cela ne va pas : cela fait que l’Eglise devient riche, ou puissante, ou qu’elle cherche le pouvoir, ou qu’elle se trompe de chemin, comme c’est arrivé tant de fois dans l’histoire et comme cela arrive dans nos vies, quand nous voulons briller d’une lumière qui n’est pas celle du Seigneur : sa propre lumière. »
Quand l’Eglise «est fidèle à l’espérance et à son Epoux, répétait une fois encore le Pape François, elle est heureuse de recevoir la lumière de Lui, d’être en ce sens ‘veuve’, dans l’attente, comme la lune, du « soleil qui viendra » :
«Quand l’Eglise est humble, quand l’Eglise est pauvre, même quand l’Eglise confesse ses misères – et nous en avons tous – l’Eglise est fidèle. L’Eglise dit : ‘Mais, moi je suis sombre, mais la lumière me vient de là’ et cela nous fait tellement de bien. Mais prions cette veuve qui est au Ciel, prions cette veuve qui nous enseigne que cela nous fait tellement de bien. Mais prions cette veuve qui est au Ciel, prions cette veuve qui nous enseigne à être Eglise de cette manière, en abandonnant tout ce que nous avons : rien pour nous. Tout pour le Seigneur et pour le prochain. Humbles. Sans nous vanter d’avoir notre propre lumière, mais en cherchant la lumière qui vient du Seigneur ».
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