lundi 8 juin 2015

Samedi 6-6-15 (Marc 12,38_44)




Ne pas suivre les enseignants de la loi
« Seigneur apprends-nous la justice et l’Amour « 
Qui est Jésus ?  Jésus est exigeant. Il n’a pas peur de faire des reproches aux scribes (ceux qui enseignaient la Parole de Dieu). Ce n’est pas par méchanceté, c’est pour qu’ils changent. Comme dit le proverbe : « qui aime bien, châtie (corrige) bien ». Jésus cherche la justice, il est pour la vérité. Il ne peut pas accepter, que les gens se servent de la religion, pour leurs propres intérêts. Ou pour prendre la meilleure place, aux fêtes et aux repas. Il peut encore moins accepter, que des gens se montrent comme des vrais croyants. Et que par derrière, ils volent des veuves, ils profitent des petits, et ils font souffrir les pauvres.

La Bonne Nouvelle : On nous dit, que la foule écoutait Jésus avec plaisir. La Parole de Dieu nous rend heureux.
Que faire ? Pour mieux comprendre ce que JESUS dit aux pharisiens, nous pouvons lire la suite de cet Evangile (Mat 23,13-36. Ou Luc 11,37-42). Ses paroles peuvent nous sembler très dures. Est-ce que JESUS est méchant ? Pas du tout ! Mais comme le dit Saint Jean, JESUS savait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. IL savait que les pharisiens étaient enfermés dans leurs traditions. Ils étaient sûrs d’être des vrais croyants, à cause de leurs prières, et de leurs aumônes. Jésus devait donc  parler très fort, pour les réveiller, et les faire changer de vie. Et nous, est-ce que  nous sommes prêts à changer de vie, pour suivre Jésus ?
Qu’est-ce que JESUS  leur reproche ? Les pharisiens donnaient 10% de ce qu’ils gagnaient (la dime). Par exemple, quand ils  vendaient les plantes de leurs jardins. Mais ils ne respectaient ni l’Amour, ni la Justice. Ils ne payaient pas justement leurs travailleurs : ils profitaient d’eux, et les faisaient souffrir. Ils volaient les veuves (Marc 12,39). Ils ne pensaient pas aux pauvres, mais plutôt à gagner le plus d’argent possible. Et ils pensaient qu’en donnant 10% de leurs bénéfices au Temple de Jérusalem, DIEU allait leur pardonner toutes les mauvaises choses qu’ils faisaient. Et oublier leurs injustices. JESUS leur dit clairement : ce qui compte, c’est la justice, et l’Amour de nos frères. Nous-mêmes, est-ce que nous ne nous conduisons pas parfois, comme ces pharisiens ? Donner de l’argent à l’église ne suffit pas. Dieu regarde notre cœur, et notre vie.
Les pharisiens priaient beaucoup, ils connaissaient très bien la Parole de DIEU. Mais Ils en profitaient pour se faire voir, et admirer par les autres hommes. JESUS ne peut pas accepter, qu’on se serve de la parole de DIEU, pour se faire honorer et féliciter. Au contraire, nous  devons nous mettre au service de la parole de DIEU, et de son Royaume. JESUS les prévient : « vous voulez vous élever, mais les gens vont vous marcher dessus, sans même le savoir. Vous serez comme des tombeaux, que l’on ne voit même plus ». Car vous êtes morts dans vos cœurs. Un vrai croyant ne peut pas être orgueilleux. Sinon, il est déjà mort dans son cœur. Le Royaume de Dieu, c’est l’humilité. Comme Jésus, qui s’est abaissé : Il est descendu du ciel, pour venir nous sauver, Lui, le Fils Unique de Dieu lui-même ! Comment nous faire petits devant nos frères, à l’exemple de Jésus ? Comment nous mettre au service de la Parole de Dieu, au lieu de vouloir en profiter pour nous faire admirer ?
Un maître de la loi se révolte en disant : « tu nous insultes, nous aussi ». Souvent, nous faisons la même chose. Nous disons : « ce n’est pas pour moi, je ne suis pas comme les autres ! Ce sont les mauvais qui se conduisent comme ça»…Aujourd’hui, prenons ces paroles pour nous-mêmes, et non pas pour les autres. Mettons-nous en face du Seigneur en vérité ! Sans nous décourager, dans la confiance et la vérité.
Qu’est-ce que JESUS reproche aux docteurs de la loi (n°46) ? C’est aussi d’avoir fait de la religion, une chose lourde à porter. Et de demander aux autres de faire des choses, qu’ils ne font pas eux-mêmes. Alors que JESUS disait : « mon bagage est facile à porter. Ce que je demande est facile à faire. Car JE suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). Nous-mêmes, qu’avons- nous fait de notre religion ? Est-ce que nous n’en avons pas fait, quelque chose de lourd et de compliqué ? Comment être doux et humble de cœur, comme JESUS ? Comment aider nos frères et nos sœurs, à porter le poids de la vie, et les soutenir dans leurs difficultés ?
« Seigneur, merci de nous aider à vivre notre foi, dans la vérité, l’humilité, et l’amour des autres »


 2) Jésus félicite la veuve pour son offrande

Puis Jésus s’assoit, à côté de l’endroit où l’on apporte les offrandes pour le Temple, la maison de Dieu. Il regarde, comment la foule vient donner de l’argent. Beaucoup de riches donnent beaucoup d’argent. Une pauvre veuve arrive. Elle met deux petites pièces de monnaie, de quelques centimes. Alors Jésus appelle ses disciples.  Il leur dit : « Je vous le dis, c’est la vérité. Cette pauvre veuve a mis dans les offrandes, beaucoup plus que les autres. Car les autres ont donné de l’argent, dont ils n’avaient pas besoin. Mais elle, dans sa pauvreté, elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ».

 « Seigneur, aide-nous à vivre en frères, avec tous »

Jésus voit les bonnes choses que nous faisons, comme il a vu l’offrande de la veuve. Jésus nous aime, il aime les pauvres et les petits.
Jésus bon regarde les gens avec  amour

Que faire ? Que fait JESUS ? Il y a une grande foule, et beaucoup de bruit dans le Temple de Jérusalem. Mais JESUS regarde autour de LUI. Et nous, est-ce que nous savons regarder, pour voir nos frères et nos sœurs  qui souffrent, qui sont tristes, qui sont malades, ou qui sont écrasés et rejetés ? Est-ce que nous les regardons, avec des yeux pleins d’Amour, comme JESUS ?
Au Temple, les apôtres ne voyaient que les riches, qui apportaient  beaucoup d’argent en offrande. Jésus lui a vu la pauvre veuve, et il a compris ce qu’elle faisait. Nous cherchons à aimer ceux qui nous entourent, comme Jésus l’a fait pour la veuve,. Et d’abord, à les regarder avec un œil bon. Et à voir les bonnes choses qu’ils font, même si elles sont petites.
Souvent, dans nos églises, ceux qu’on regarde ce sont les riches : ceux qui font de grandes aumônes, et de grandes prières. Ce sont eux qui se montrent, ce sont eux que l’on honore. Souvent, ce sont eux que l’on choisit comme responsables de nos CEB, de nos mouvements ou de nos autres organisations. Comment donner leur place, aux pauvres et aux petits, dans notre Eglise ? Et dans notre société ?
Cette veuve a donné, tout ce qu’elle avait pour vivre, parce qu’elle avait confiance en Dieu. Et elle savait, que Dieu ne l’abandonnerait pas. Nous aussi, nous mettons notre confiance en Dieu, quelles que soient les difficultés de notre vie. 

JESUS comprend les choses de l’intérieur, pas seulement d’après les apparences. C’est vrai que ce que la veuve a donné, c’est petit. C’est beaucoup moins, que ce que les riches ont donné. Mais JESUS sait  « qu’elle a offert, tout ce qu’elle a pour vivre ». Et nous, comment jugeons nous les choses : à partir des apparences, ou d’après l’Evangile ? Comment avoir les pensées de JESUS, dans ce que nous faisons ? Pour cela, il ne suffit pas de réciter des prières. Il nous faut lire la parole de DIEU, et la méditer dans notre cœur (y repenser doucement,  en écoutant le Saint ESPRIT). Il faut nous retrouver aussi, pour réfléchir avec nos frères et sœurs chrétiens : en réunion de C.E.B, de mouvement d’action catholique, ou d’autres groupes de réflexion chrétienne. Pour peu à peu changer nos pensées, et nos façons de regarder et de juger les gens.
Il faudra du temps pour cela. C’est pourquoi, il faut commencer tout de suite.
« Seigneur, merci de voir les bonnes choses que nous faisons ! Et d’être du côté des plus petits »

Le Pape : « L'Eglise ne peut briller de sa propre lumière
Quand l’Eglise est humble et pauvre, alors elle est «fidèle » au Christ, sinon elle a la tentation de briller « par sa propre lumière » plutôt que d’offrir au monde la lumière de Dieu. Voilà ce qu’a affirmé le Pape François durant l’homélie de la Messe de ce lundi matin, célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.
Donner beaucoup et publiquement, parce qu’il existe une richesse qui se nourrit d’ostentation et jouit de la vanité. Et donner le peu que l’on a, sans attirer l’attention sinon de Dieu, parce que c’est Lui le tout en qui se confier. Dans le récit évangélique de la veuve qui sous les yeux de Jésus met ses seuls petites économies dans le trésor du temps, alors que les riches y avaient jeté de manière ostentatoire de grosses sommes mais pour eux superflues, le Pape retient deux tendances toujours présentes dans l’histoire de l’Eglise. L’Eglise tentée par la vanité et l’Eglise pauvre, qui –affirme le Pape, « ne doit avoir d’autres richesses que son Epoux », comme l’humble femme du temple :
«J’aime voir dans cette figure l’Eglise qui est d’une certaine manière est un peu veuve, parce qu’elle attend son Epoux qui reviendra.  Mais elle a son Epoux dans l’Eucharistie, dans la Parole de Dieu, dans les pauvres, oui : mais elle attend qu’il revienne, non ? Cette attitude de l’Eglise…Cette veuve n’était pas importante, le nom de cette veuve n’apparaissait pas dans les journaux. Personne ne la connaissait. Elle n’avait pas de diplômes…rien. Elle ne brillait pas de sa propre lumière. Et je vois en cette femme ce que doit être l’Eglise. La grande vertu de l’Eglise est de ne pas briller de sa propre lumière, mais de briller de la lumière qui vient de son Epoux. Qui vient de son Epoux. Et durant les siècles, quand l’Eglise a voulu briller de sa propre lumière, elle s’est trompée ».
« C’est vrai, reconnaissait le Pape François, que parfois le Seigneur peut demander à son Eglise de briller un peu de sa propre lumière », mais cela veut dire, ajoutait le Pape, que si la mission de l’Eglise est d’illuminer l’humanité, la lumière qui est offerte doit être uniquement celle que l’on reçoit du Christ dans une attitude d’humilité :
Il faut briller de la lumière de Dieu
«Tous les services que nous rendons dans l’Eglise, c’est pour nous aider à cela, recevoir cette lumière. Et un service sans cette lumière cela ne va pas : cela fait que l’Eglise devient riche, ou puissante, ou qu’elle cherche le pouvoir, ou qu’elle se trompe de chemin, comme c’est arrivé tant de fois dans l’histoire et comme cela arrive dans nos vies, quand nous voulons briller d’une lumière qui n’est pas celle du Seigneur : sa propre lumière. »
Quand l’Eglise «est fidèle à l’espérance et à son Epoux, répétait une fois encore le Pape François, elle est heureuse de recevoir la lumière de Lui, d’être en ce sens ‘veuve’, dans l’attente, comme la lune, du « soleil qui viendra » :
«Quand l’Eglise est humble, quand l’Eglise est pauvre, même quand l’Eglise confesse ses misères – et nous en avons tous – l’Eglise est fidèle. L’Eglise dit : ‘Mais, moi je suis sombre, mais la lumière me vient de là’ et  cela nous fait tellement de bien. Mais prions cette veuve qui est au Ciel, prions cette veuve qui nous enseigne que cela nous fait tellement de bien. Mais prions cette veuve qui est au Ciel, prions cette veuve qui nous enseigne à être Eglise de cette manière, en abandonnant tout ce que nous avons : rien pour nous. Tout pour le Seigneur et pour le prochain. Humbles. Sans nous vanter d’avoir notre propre lumière, mais en cherchant la lumière qui vient du Seigneur ».

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