« Seigneur, merci pour la vie que tu nous
donnes »
1- Qui est
Jean Baptiste ?
Nous
nous rappelons tout ce que nous savons de lui : Sa naissance miraculeuse
avec Zacharie son père, la visite de Marie à sa mère Elisabeth, sa mort :
tué par Hérode qui était saoul, pendant une fête, à cause d’une danseuse, etc.
Jean
Baptiste est vraiment le plus grand des prophètes. C’est important que nous
écoutions aussi sa Parole, et que nous cherchions à vivre comme lui. Jean
Baptiste nous a donné beaucoup de conseils. Mais c’est Jésus qui peut nous
aider vraiment à changer notre vie et à le suivre. C’est Jésus qui nous donne
la force de vivre d’une vie nouvelle. Jean
Baptiste est venu annoncer Jésus.
Cet évangile nous montre la puissance et la bonté de Dieu, car
les deux vont toujours ensemble. Dieu a montré
sa bonté à Elisabeth et Zacharie, en leur donnant un enfant (58), eux qui étaient âgés et stériles. Dieu est toujours proche de ceux qui
souffrent. Il écoute nos prières. C’est pour cela que Zacharie dit merci à Dieu
(64). Et à ce moment-là, il peut
parler à nouveau.
Souvent nous disons dans la prière : « Dieu, écoute ma prière, Seigneur vient à mon aide ». Nous croyons que
Dieu nous écoute. Et que la puissance du Seigneur est en nous, comme elle était en Jean-Baptiste.
Que faire ? Comme Elisabeth et Zacharie nous vivons dans la foi, nous prions. Nous suivons notre religion, comme Elisabeth et
Zacharie qui ont circoncis leur enfant. Nous le servons dans toute notre vie, dans l’action de grâce.
« L’enfant
grandissait et son esprit se fortifiait » : c’est cela notre
travail de parents, par rapport à nos enfants. Nos propres enfants, mais aussi
les autres enfants qui sont autour de nous.
Comme Jean Baptiste, nous nous préparons dans la prière,
pour annoncer la Parole de Dieu à nos frères,
et leur faire connaître Jésus. Et
pour prendre nos responsabilités dans
notre peuple. (80)
« Seigneur,
nous voulons être les prophètes d’aujourd’hui »
« Seigneur, aide-nous à vivre la
naissance de nos enfants dans la foi, avec nos amis »
Aujourd’hui, nous
remarquons la bonté et la
miséricorde de Dieu pour Elisabeth, en lui donnant un enfant. Nous relevons
la fidélité de Dieu à sa promesse envers Zacharie. Et son amour pour
Jean-Baptiste (« la main de Dieu
était sur lui »). Nous disons merci à Dieu qui écoute nos prières, et
qui nous fait grandir dans nos corps et nos esprits, comme Jean-Baptiste. Et
qui est avec nous, dans toute notre vie.
Nous nous rappelons les différentes
étapes de la vie de Jean-Baptiste :
• Déjà
avant sa naissance, quand il a bougé de joie dans le ventre de sa mère, animé
par le Saint Esprit, lorsque Marie est venue visiter Elisabeth (Luc 1,
44).Reconnu Jésus
• Son
enfance et son éducation dans la foi (Luc 1, 66 + 80),
• Son
séjour au désert, dans la prière, pour se préparer à sa mission, force et courage
• Son
refus de l’argent et du pouvoir : il est vêtu de peaux de bêtes et mange
des sauterelles,
• Sa
foi qui le fait reconnaître, et annoncer Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »,
• Son
obéissance pour baptiser Jésus,
• Son
humilité. Il dit de Jésus « Il faut
qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jean 3, 30). Vérité : pas moi
• Son
courage pour conseiller les gens, sans peur, et les aider à se convertir (Luc
3) : les douaniers, les militaires, les pharisiens, tout le peuple,
• Sa
force, son sens de la justice et l’amour de la vérité devant Hérode, qui le
conduiront jusqu’à la mort.
• Son
souci d’être sûr que Jésus est bien le Sauveur, promis par Dieu (Luc 7, 18-23)
Conclusions
pratiques : Nous voyons l’importance de partager les peines, mais aussi les joies des autres, comme l’ont
fait les voisins de Zacharie et Elisabeth.
Nous voyons le sérieux et l’engagement de Jean-Baptiste. Son souci de
conseiller les autres et de les aider à changer leur vie. Sa volonté de faire
connaître le Christ qui nous libère et nous sauve.
Les gens disent à
Elisabeth : »Personne ne
s’appelle Jean dans votre famille….Mais Zacharie écrit : son nom est
Jean ». N’est-ce pas un appel à ouvrir notre cœur et notre vie à
tous ? Et à ne pas rester enfermés
dans notre famille ? Depuis
notre baptême, nous sommes entrés dans la famille de Dieu. Nous sommes
les frères et les sœurs de tous, sans refuser personne. Mais est-ce que
beaucoup de chrétiens ne pensent pas surtout à leurs parents, en oubliant les
autres ?
Nous réfléchissons à notre vie de couple et de famille, à
partir de l’exemple de Zacharie et Elisabeth. Et à l’éducation des enfants.
Sans oublier les souffrances des couples stériles.
Zacharie et Elisabeth font circoncire
leur enfant. Nos ancêtres nous ont laissé la circoncision, eux aussi. Et des
cérémonies au moment de la naissance, et du 8° jour. Nous réfléchissons à nos coutumes et à nos traditions.
Comment les vivre dans la foi, maintenant que nous sommes chrétiens ?
Quelles coutumes garder, et quelles coutumes laisser ? Celles que nous
gardons, comment les vivre dans le monde moderne ? Et quelles bonnes
choses prendre dans la civilisation et la culture actuelle, pour pouvoir
avancer ?
Dans nos CEB (communautés chrétiennes de
base), est-ce que nous allons prier, fêter et conseiller nos frères et soeurs,
dans leurs maisons, au moment des cérémonies
traditionnelles, pour les rendre meilleures et les évangéliser :
naissances, circoncisions, mariage traditionnel, enterrement et temps du deuil,
levées de deuil, etc… ? Ou bien, est-ce que nous restons prier dans nos
réunions, sans descendre dans le quartier ? Ou seulement à l’église, et en
attendant jusqu’au moment des sacrements, après plusieurs années et quand c’est
trop tard ? Jésus nous dit bien « Vous
êtes le sel de la terre. Vous êtes
la lumière du monde….Vous êtes la
levure dans la pâte »
« Tous se mettaient à réfléchir » (n°66). Et nous, savons-nous
réfléchir à notre vie ? Savons-nous voir les actions de Dieu dans le
monde, pour lui dire merci ? Et les signes qu’Il nous adresse, pour mieux
vivre notre foi ?
Enfin, rappelons-nous que les musulmans eux aussi, reconnaissent
Jean-Baptiste comme un prophète (ils l’appellent Yahya). Comme nous, ils
connaissent également les autres prophètes : Abraham, Moïse, Jacob, David,
Salomon, etc… Cet Evangile est un appel
pour nous, à mieux nous connaître, et à avancer ensemble.
« Seigneur, merci pour la vie que tu
nous donnes »
« Un chrétien annonce le Seigneur »
Un chrétien ne s’annonce pas lui-même mais annonce le Seigneur. C’est ce qu’a souligné le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce mardi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, en ce jour de la Solennité de la Nativité de Saint Jean-Baptiste. Le Pape s’est arrêté sur les vocations du «plus grand parmi les prophètes» : préparer, discerner et diminuer.
Préparer la venue du Seigneur, discerner qui est le Seigneur et diminuer afin que le Seigneur grandisse. Le Pape François a indiqué dans ces trois verbes, les vocations de Jean-Baptiste, un modèle toujours actuel pour les chrétiens. Jean, a dit le Pape, préparait le chemin de Jésus «sans prendre rien pour lui». C’était un homme important : «les gens le cherchait, le suivait parce que les paroles de Jean étaient fortes». Ses paroles, a-t-il poursuivi, touchaient «les cœurs». Et là, a-t-il observé, peut-être a-t-il eu «la tentation de croire que c’était important, mais ça ne s’est pas produit». En effet, lorsque les docteurs de la loi se rapprochèrent pour lui demander s’il était le Messie, Jean répondit : «Ce sont des rumeurs: seulement des rumeurs» mais «je suis venu pour préparer le chemin du Seigneur». Le Pape a mis en évidence la première vocation du Pape : «Préparer le peuple, préparer le cœur du peuple pour la rencontre avec le Seigneur». Mais qui est le Seigneur ? :
«C’est la seconde vocation de Jean: discerner, parmi tant de bonnes personnes, qui est le Seigneur. Et l’Esprit le lui a révélé et il a eu le courage de dire : «C’est lui. C’est l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. Les disciples regardent cet homme qui passait et ils le laissèrent aller. Le jour d’après, la même chose s’est produite.« C’est lui ! Il est plus digne que moi ». Les disciples se sont rassemblés derrière lui. Dans la préparation, Jean disait : « Suivez-moi … ». Dans le discernement, qui sait discerner et marquer le Seigneur, dit : «Devant moi…c’est lui !».
La troisième vocation de Jean, a t’il poursuivi, c’est de diminuer. À partir de ce moment, note le Souverain Pontife, «sa vie commença à s’abaisser, à diminuer afin que grandisse le Seigneur, jusqu’à s’anéantir soi-même » : «Il doit grandir, moi, au contraire, diminuer », «derrière moi, devant moi, loin de moi» :
«Ce fut l’étape la plus difficile pour Jean car le Seigneur avait un style qu’il n’avait pas imaginé, à tel point qu’en prison-car il était en prison à ce moment-là- il a souffert non seulement de l’obscurité de la cellule mais également de l’obscurité dans son cœur : «Mais était-ce bien cela ? Me serais-je trompé ? Car le Messie a un style simple, sans façons…On ne comprend pas… ». Et vu que c’était un homme de Dieu, il demande à ses disciples de venir vers lui pour demander : «Mais, est-ce vraiment toit ou nous devons attendre quelqu’un d’autre ?».
«L’humiliation de Jean- a t’il constaté- est double: l’humiliation de sa mort, comme prix d’un caprice” mais aussi l’humiliation “de l’obscurité de l’âme ». Jean qui a su «attendre» Jésus, qui a su «discerner », «voit maintenant Jésus de loin». «Cette promesse- a répété le Pape- s’est éloignée. Et il finit seul. Dans l’obscurité, dans l’humiliation». Il reste seul « car il s’est tellement anéanti afin que le Seigneur grandisse». Jean, a-t-il encore dit, voit le Seigneur qui est «loin» et lui, «humilié mais avec le cœur en paix»
:
«Trois vocations dans un homme: préparer, discerner, laisser grandir le Seigneur et se diminuer. C’est beau de penser ainsi à cette vocation du chrétien. Un chrétien ne s’annonce pas lui-même, il annonce un autre, il prépare le chemin pour un autre : le Seigneur. Un chrétien doit apprendre à discerner, il doit savoir discerner la vérité de ce qui semble une vérité et de ce qui n’existe pas : un homme de discernement. Et un chrétien doit être un homme qui sache s’abaisser afin que le Seigneur grandisse, dans le cœur et dans l’âme des autres».
Des chrétiens qui savent s'abaisser
Préparer, discerner, diminuer. Dans ces trois verbes est
contenue l'expérience spirituelle de saint Jean-Baptiste, celui qui a précédé
la venue du Messie « en prêchant le baptême de conversion » au peuple d'Israël.
Et le Pape François, au cours de la Messe célébrée à Sainte-Marthe dans la
matinée du mardi 24 juin, solennité de la Nativité du Précurseur, a voulu
reproposer ce trinôme comme modèle de la vocation de tout chrétien, contenu
dans trois expressions qui se réfèrent à l'attitude de Jean-Baptiste à l'égard
de Jésus: « Après moi, devant moi, loin de moi
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