En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit
avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua
Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant
tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria
d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit
de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur
vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque
tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli
d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a
cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du
Seigneur.
« Seigneur, rends- nous purs et saints, comme Marie »
1)
Nous
nous rappelons qui est Marie.
Souvent on montre Marie sur
des images et des statues, debout les mains jointes, un chapelet à la main,
immobile en prière. C’est vrai que Marie a beaucoup prié dans toute sa vie.
Quand l’ange Gabriel est venu voir Marie, certainement qu’elle priait dans son
cœur. Mais en même temps, elle était au travail. Marie n’était pas comme une statue,
debout sans rien faire. C’était une femme de son village, une mère de famille,
elle travaillait à la maison, elle s’occupait de son mari, elle éduquait son
enfant. Elle allait puiser de l’eau au puits avec ses voisines, elle les aidait
dans leurs besoins. C’est pour cela
qu’elle est une grande sainte. Marie n’a pas fait des miracles, Marie n’est
pas partie avec Jésus, annoncer l’Evangile dans les villages. Elle est restée à
la maison, simple mère de famille. Mais tout ce qu’elle a fait, son travail de
femme, d’épouse, de mère, de voisine, elle l’a fait avec beaucoup d’amour. Elle
vivait en paix avec celles et ceux qui
l’entouraient, elle faisait attention
aux gens, comme elle a fait attention aux nouveaux mariés à Cana :
elle a vu qu’ils n’avaient plus de vin, et qu’ils auraient honte. Marie était
proche de ceux qui souffrent. Mais elle leur rendait service sans se montrer,
dans la simplicité. Mais elle était là au pied de la croix, quand Jésus a eu
besoin d’elle, pour prier avec lui et le réconforter. Marie nous montre le
chemin à suivre, en ce temps de l’Avent, pour mettre en pratique a Parole de
Dieu. Et accueillir Jésus, comme elle a su le faire.
Marie n’était pas une grande
intellectuelle. C’était une femme du village, c’était une
« broussarde ». C’était sans doute une analphabète, mais elle avait
la foi en Dieu, et elle vivait d’une manière digne. Ce temps de l’Avent nous
demande donc de respecter toutes les
femmes : toutes les femmes sont filles de Dieu, c’est cela leur
dignité. Une dignité que personne ne pourra leur enlever. En particulier les
femmes des villages, les femmes des familles pauvres, celles qui doivent
travailler de leurs mains en faisant des petits métiers et en vendant dans la
rue ou au marché, et qui doivent se débrouiller pour nourrir leurs
familles : les petites de la société qui n’ont pas une grande place, qui
ne parlent pas français, qui n’ont pas eu le temps de faire des études. Car ce
sont elles les premières dans le Royaume de Dieu, à l’exemple et à la suite de
Marie.
Nous ne pouvons pas aimer
Marie, si nous n’aimons pas les femmes
autour de nous, surtout celles qui ont besoin de notre soutien. Nous ne
pouvons pas respecter Marie, si nous ne respectons pas les femmes qui sont
autour de nous. C’est à cela que Dieu nous appelle, en ce temps de l’Avent.
Marie est aussi connue chez les musulmans. Le Coran en parle
très souvent. C’est pour cela que nous pouvons la fêter, et la prier ensemble,
chrétiens et musulmans. Et nous soutenir, pour suivre ensemble son exemple.
.
2) Nous repensons à toute la vie de Marie :
·
Sa naissance sans péché (l’Immaculée Conception)
·
sa petite enfance dans la foi,
·
l’annonciation (l’Evangile d’aujourd’hui) :
elle est toujours prête pour faire ce que Dieu lui demande,
·
la visitation, Marie qui aime sa cousine
Elisabeth et qui va l’aider,
·
sa prière et son courage au moment de Noël (que
nous allons fêter dans quelques jours),
·
sa force au Temple, quand elle vient circoncire
son fils, pour respecter la loi de Dieu. Et où le vieux Simon lui
dit : » un coupe-coupe va te
transpercer le cœur »,
·
son obéissance à Dieu, quand elle part en
Egypte, pour sauver son Fils Jésus
·
sa foi quand elle retrouve Jésus au Temple, et
qu’elle ne comprend pas, quand il lui dit : » je dois être aux affaires de mon Père ». Et pourtant elle le
laissera partir, en respectant sa liberté,
·
son
attention aux autres et à leurs problèmes, par exemple à Cana,
·
sa discrétion dans la vie publique : elle
laisse Jésus faire son travail, elle le laisse libre, elle ne s’impose pas,
·
son courage au pied de la croix : elle n’a
pas honte de se montrer devant les hommes, et d’être traitée de mère du
condamné à mort. C’est à cause de cela qu’elle est devenue notre Mère.
·
Sa foi et sa prière au moment de la
Pentecôte : c’est avec elle que les apôtres se sont préparés, à recevoir
ensemble le Saint-Esprit, pour commencer l’évangélisation, et construire
l’Eglise.
C’est à tout cela que Marie nous appelle aussi aujourd’hui.
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