Aujourd’hui nous fêtons Marie
l’Immaculée Conception. Qu’est-ce que cela veut dire ? Il ne s’agit pas de la
naissance de Jésus, mais de la naissance de Marie. Qu’est-ce que cette fête de l’Immaculée Conception ? La conception, c’est quand le bébé commence à vivre
(est conçu), dans le ventre de sa mère. Immaculé, cela veut dire propre, pur,
sans tâche, sans péché. L’immaculée Conception, cela veut dire que Marie est
née sans péché. Nous sommes tous pécheurs, mais nous croyons que Marie est née
sans péché. Pourquoi cela ? Parce qu’elle allait être la Mère de Jésus, le Fils
de Dieu. La mère du Fils de Dieu ne pouvait pas naître dans le péché. Dieu l’a protégée de tout péché, parce
qu’Il l’avait choisie.
« Seigneur, rends- nous purs
et saints, comme Marie »
C’est le 8 décembre 1854, que le
Pape a dit officiellement, que Marie a été créée sans péché. Et Marie elle-même
nous a dit, que c’était vrai. Elle l’a dit à Lourdes, où jusqu’à maintenant, on
fait un grand pèlerinage en son honneur. Elle a dit à Bernadette : « Je suis
l’Immaculée Conception ». Comment être sûr de cela ? Notre foi s’appuie sur
l’évangile d’aujourd’hui. L’ange Gabriel lui-même dit à Marie, au nom de Dieu, « Tu es pleine de grâce ». C’est ce que
nous répétons chaque jour, dans la prière du Je vous salue Marie.
Un ange demande à Marie d’être la Mère du
Sauveur : Le 6ème mois, Dieu
envoie l’Ange Gabriel dans une ville de Galilée, qui s’appelle Nazareth. Chez
une jeune fille, qui est fiancée à un homme nommé Joseph. Joseph est un
descendant du roi David. Le nom de la jeune fille est Marie. L’ange entre chez
elle. Il lui dit : « sois heureuse, toi que Dieu a rempli de grâce. Le Seigneur
est avec toi ». Marie est très étonnée par ces paroles. Elle se demande,
ce que cette salutation veut dire. Alors l’ange lui dit : « N’aies pas peur
Marie, car tu as plu à Dieu. Tu vas devenir enceinte, et tu mettras au monde un
fils, que tu appelleras Jésus. Il sera grand. On l’appellera le Fils du Dieu
Très Haut. Le Seigneur Dieu fera de lui un roi, comme l’a été David son
ancêtre. Il commandera le peuple d’Israël pour toujours, et son pouvoir n’aura
pas de fin ». Marie dit à l’ange : « comment cela sera-t-il possible,
puisque je suis vierge ». L’ange lui répond : « le Saint-Esprit viendra
sur toi. La puissance du Dieu Très Haut te recouvrira, comme une ombre. C’est
pourquoi, l’enfant saint qui va naître sera appelé Fils de Dieu. Elisabeth ta
parente attend elle-même un fils. Pourtant elle est âgée. On disait d’elle,
qu’elle ne pourra pas avoir d’enfant. Maintenant, elle est au 6ème mois de sa
grossesse. Car rien n’est impossible à Dieu. Alors Marie dit : « Je suis la
servante du Seigneur. Que tout se passe, comme tu l’as dit ». Et l’ange la
quitte. « Merci Seigneur, pour Marie «
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
1)Nous nous rappelons qui est Marie.
Souvent on montre Marie sur
des images et des statues, debout les mains jointes, un chapelet à la main et
faisant la prière. C’est vrai que Marie a beaucoup prié dans toute sa vie.
Quand l’ange Gabriel est venu voir Marie, certainement qu’elle priait dans son
cœur. Mais en même temps, elle était au travail. Marie n’était pas comme une
statue, debout sans rien faire. C’était une femme de son village, une mère de
famille, elle travaillait à la maison, elle s’occupait de son mari, elle
éduquait son enfant. Elle allait puiser de l’eau au puits avec ses voisines,
elle les aidait dans leurs besoins. C’est pour cela qu’elle est une grande
sainte. Marie n’a pas fait des miracles, Marie n’est pas partie avec Jésus,
annoncer l’Evangile dans les villages. Elle est restée à la maison, simple mère
de famille. Mais tout ce qu’elle a fait, son travail de femme, d’épouse, de
mère, de voisine, elle l’a fait avec beaucoup d’amour. Elle vivait en paix avec
celles et ceux qui l’entouraient, elle
faisait attention aux gens, comme elle a fait attention aux nouveaux mariés
à Cana : elle a vu qu’ils n’avaient plus de vin, et qu’ils auraient honte.
Marie était proche de ceux qui souffraient. Mais elle leur rendait service sans
se montrer, dans la simplicité.
Marie n’était pas une grande
intellectuelle. C’était une femme du village, c’était une
« broussarde ». C’était une analphabète, mais elle avait la foi en
Dieu, et elle vivait d’une manière digne. Cette fête de l’Immaculée Conception
nous appelle donc à respecter toutes les
femmes, à savoir que toutes les femmes sont filles de Dieu, qu’elles ont
leur dignité. En particulier les femmes des villages, les femmes des familles
pauvres, celles qui doivent travailler de leurs mains, et se débrouiller pour
nourrir leurs familles : les petites de la société qui n’ont pas une
grande place, qui ne parlent pas français, qui n’ont pas eu le temps de faire
des études. Car ce sont elles les premières, qui sont à l’exemple de Marie.
Nous ne pouvons pas aimer Marie, si nous n’aimons pas les femmes autour de nous, surtout celles qui ont besoin de notre
soutien. Nous ne pouvons pas respecter Marie, si nous ne respectons pas les
femmes qui sont autour de nous. C’est à cela que Dieu nous appelle
Marie est aussi connue chez les musulmans. Le Coran en parle
très souvent. C’est pour cela que nous pouvons la fêter, et la prier ensemble.
Et essayer ensemble de suivre son exemple.
.
2) Nous repensons à toute la vie de Marie :
-Son enfance et son éducation
dans la foi, par ses parents Anne et Joachim. Nous aussi, nous éduquons nos enfants dans la foi et
l’amour
- L’annonciation : l’ange
lui demande d’être la Mère de Jésus, le Fils de Dieu. Elle répond : « Que tout se passe comme Dieu le
veut » (Luc 1, 38). Nous aussi, nous voulons faire la volonté de Dieu. Même si nous ne comprenons pas toujours,
ce qu’Il nous demande. Nous avons confiance en Lui.
- La visitation (Luc 1,
39) : Marie va aider sa cousine Elisabeth à accoucher. Nous aidons tous ceux qui ont besoin de
nous, sans attendre qu’ils nous le demandent.
- Son espérance quand elle dit
merci à Dieu : « qui se souvient de son
amour, qui donne à manger à ceux qui ont faim, et qui relève les petits »
(Luc 54). Nous voulons avoir la même
espérance quand nous sommes pauvres et abaissés, quand nous avons faim, et
que les gens sont contre nous.
- Sa prière et son courage au moment de Noël (Luc 2, 1) :
Elle doit marcher plusieurs jours, depuis Nazareth jusqu’à Bethléem, alors que
le moment d’accoucher est arrivé pour elle. Elle n’est pas accueillie à
Bethléem. Elle doit accoucher dans un trou, où on mettait les animaux quand il
pleuvait : nous lui demandons d’avoir le
même courage pour accepter les difficultés de la vie et faire ce que Dieu
nous demande
- Sa prière
pour garder dans son cœur, tout ce qui est arrivé (Luc 2,19) : comme elle, nous
pensons à tout ce que Dieu fait pour
nous. Et nous lui disons merci de tout notre cœur. - Son obéissance pour circoncire l’enfant, comme Moïse l’a demandé (Luc 2, 21). Nous aussi, nous voulons garder les commandements de Dieu. Et vivre nos coutumes et nos traditions dans la foi et la prière.
- Sa force au Temple, quand Siméon lui dit : » Ton cœur va être transpercé par un couteau, à cause de Jésus « (Luc 2,35). Nous la prions pour avoir la même force quand notre vie est difficile.
- Son accueil des savants païens, venus adorer Jésus (Matthieu 2, 1). Pour que nous vivions en paix, avec les gens des autres races. Et que nous accueillons les gens des autres religions.
- Son obéissance à Dieu, quand elle accepte de partir en Egypte, pour sauver son Fils Jésus (Matthieu 2,14). Pour que nous aussi, nous sachions obéir à Dieu, dans toute notre vie.
- Sa confiance en Dieu, quand elle retrouve son Fils Jésus au Temple, à 12 ans, mais qu’elle ne comprend pas ce qu’Il lui dit (Luc 2, 50). Pour que nous aussi, nous continuions à aimer nos enfants, et à leur faire confiance. Même si nous ne les comprenons pas. Et pour être unis, mari et femme, comme Joseph et Marie, pour éduquer nos enfants.
- Son attention aux autres, comme au mariage à
Cana : elle voit qu’il n’y a plus de vin (Jean 2, 1). Pour que, comme
Marie, nous faisions attention à nos
frères, et cherchions à les aider dans leurs difficultés.
- Son respect pour Jésus, quand elle le laisse partir, pour annoncer
l’Evangile. Comme Marie, nous voulons aimer nos enfants, nos parents et nos
amis, en respectant leurs libertés. - Son courage, quand elle se tient debout, au pied de la croix, pendant que Jésus est en train de mourir, et que les gens l’insultent (Jean 19, 25). Pour avoir le même courage, quand les gens nous attaquent, parce que nous sommes chrétiens. Et pour avoir le même amour, pour être à côté de nos frères, qui souffrent et qui sont insultés.
- Son autorité quand elle rassemble les apôtres, pour se préparer à recevoir le Saint Esprit, le jour de la Pentecôte (Actes 2, 1). Pour que nous aussi, nous sachions rassembler nos frères dans la prière, pour accueillir le Saint Esprit. Et aller sans peur, annoncer l’Evangile dans le monde.
C’est à tout cela que Marie nous appelle aussi aujourd’hui. Marie
est celle qui a dit oui au Seigneur, sans savoir à l’avance ce qui lui
arriverait. Elle a fait totalement confiance à Dieu. Et sa prière nous aide à
le faire nous aussi.
« Seigneur, merci pour
Marie, qui nous montre le chemin de la foi et du bonheur »
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